Mes pensées à Ndongo Lô

18 janvier 2011

Mes pensées à Ndongo Lô

Cinq ans(1975-2005) après sa disparition, Ndongo Lô reste toujours dans nos coeurs. Ce jeune homme parti à la fleur de l’age laisse derrière lui une très jeune famille qui ne s’attendait surement pas à le perdre à cet instant où il rentrait glorieusement dans l’histoire de la musique sénégalaise. Son dernier album « adouna » est empreint de relents nostalgiques. Il est en effet allé puiser jusque même dans les profondeurs de son enfance et de sa jeunesse passées dans les rues animées de Pikine, à Dakar, au Sénégal. C’est l’exemple lorsqu’il chante ses amis d’enfance en disant « manou malène bayi »( je ne pourrais vous abandonner). Ces airs pleins de reconnnaissance, de gratitude et surtout d’humilité le rehaussent à des niveaux très élevés d’humanisme. Il avait compris que la vie d’ici pas n’était que passage et souvenirs. Ceux qui l’ont connu ne cessent de tarir sur ses qualités humaines.On rapporte qu’il voulait, contre le gré de son père, entrer en musique pour sortir sa mère de l’ornière quotidienne dans laquelle elle semblait enlisée. J’ai appris la mort de Nongo Lô un soir du mois de Janvier 2006 alors que j’étais élève au CEM Henry Louis Guillabert de Saint-Louis du Sénégal.J’étais sou l’émoi.Et je suis sur, très chers lecteurs- vous l’aviez connu- que vous l’étiez aussi.

Sur cette couverture de son dernier album « adouna », on peut le voir fuyant du regard comme s’il nous parlait une dernière fois. Peut être que lui seul savait ce qu’il entendait par là. Peut être que lui seul du fond de sa tombe peut nous éclairer sur cette position. Cela dit, du fonds de sa sépulture, il serait préoccupé de tout, sauf des affaires terrestres. Que la Miséricorde d’Allah soit avec lui.

Que la terre de Touba lui soit légère !

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