Séduction, une arme fatale aux mains des filles…

Article : Séduction, une arme fatale aux mains des filles…
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8 février 2012

Séduction, une arme fatale aux mains des filles…

Les sociologues et autres « phénoménologues ( !) » de notre temps doivent bien avoir du fil analytique à retordre. Désormais, leur curiosité est apostrophée quotidiennement par un cortège d’images persistantes. Une mode quelque peu démodée tant il est vrai que le phénomène a connu son âge d’or ailleurs, notamment en Occident, berceau, dit-on, des droits de l’homme. Comprenez- donc très chers lecteurs que si je le soumets à ma réflexion cette semaine, ce n’est point en raison de sa récence, mais plutôt de sa persistance. Je veux vous parler de l’habillement féminin à l’Université.

Inutile d’étendre le champ d’analyse aux autres sphères de notre cadre social, puisque ma conviction a toujours été de dire qu’il n’ y a aucune différence – factuelle- entre l’Université et le reste de la société. Ceux qui ont cru par exemple voir en la première nommée un îlot d’anges immaculés, ont vite déchanté après s’être rendus compte que l’Université a aussi ses plagiaires, ses paresseux, ses affairistes, ses jaloux…

Pour en revenir à l’habillement féminin à l’Université, je dois dire qu’il est, sous mes yeux, plus qu’intriguant. Jamais, chose ne s’était instillée dans nos habitudes avec autant de violence : il nous faut désormais, tous les jours, cohabiter avec ses strings qui débordent, ses soutiens-gorge qui ne soutiennent plus rien, ses fesses au dehors, enfin, cette douce et lente prostitution, mais sans le mot !

Penser à mon avis le goût vestimentaire de nos chères, -comme dirait mon chroniqueur politique préféré-, de plus en plus chères sœurs sous le prisme de la mondialisation, serait trop déterministe. S’il existe un phénomène d’emprunt, je l’observe plus à l’échelle locale que globale. Autrement dit, je constate que l’effet d’imitation s’exerce sur et entre les filles d’un même milieu, tout ce qui proviendrait du dehors de ce cercle restreint étant négligeable.

Croire que les filles seraient soumises à une implacable logique de « copiage » équivaudrait, à mon avis, à leur dépouiller de toute capacité d’invention et, partant, d’originalité. Il serait plus pertinent de leur rendre toute leur rationalité. C’est-à-dire ici, se dire que leur habillement est dicté par un mobile tout réfléchi consistant en une offre sur le marché de la séduction.

D’ailleurs – et c’est le cas de le dire !-, sur ce dernier, l’impression est que nous assistons à l’arrivée de quelques opportunistes voilées. Mais de cela, nous reparlerons dans un autre article inchAllah.

Bref, ce phénomène bien notable chez les filles est dicté par une logique de concurrence, sinon de confluence de cibles. Chacune voulant paraître, plus qu’être, la plus belle, la plus attirante. Cette course effrénée vers le charme parfait se poursuit jusque sur facebook où sont parfois affichée « sur le mur » les images de les plus choquantes de filles. N’est-ce pas que c’est cette logique d’ « émulation » qui en crée des plus impudentes parmi les filles ?

 

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Commentaires

fatim seck
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Tout ce qu'on peux dire est que c'est une arme puissante qu'elles possède, qu'elle soit apparente ou subtile, il y'a toujours un moyen d'attirer l'attention..... Mais faut - il toujours l'utiliser? Est -elle légitime ds tous les contextes?

Ousmane Gueye
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Je suis d'accord sur le constat est que cette "arme" est bien là. Comme on dit, la menace est sérieuse (mdrr). Faut-il toujours l'utiliser ? Est -elle légitime ds tous les contextes? C'est ce que je me demande justement !