• Reportages
  • Le grand entretien
  • Exercices d'analyse
  • Le Gandiolais du mois
Le Gandiol en un CliC
28. mars
2013
Exercices d'analyse
0

Il était une fois, la République des privilèges

Ousmane GUEYELe montant de la fortune présumée de Karim Wade, fils de l’ancien président de la République du Sénégal, a quelque chose de déroutant : 694 milliards de francs CFA.  Après sa mise en demeure, vendredi dernier, il est désormais mis au défi d’apporter la preuve de son innocence. Et ce, pour éclairer la lanterne d’une frange de l’opinion sénégalaise pour qui le régime dit de l’Alternance a gouverné le Sénégal sous le mode du « deux poids, deux mesures ».  

Au regard des faits, Karim Meissa Wade a eu le mérite de refléter, à lui tout seul,  le Sénégal tel que le voulait manifestement le « révolutionnaire » Wade. D’un côté, des citoyens éclairés, intelligents et qui ne devaient répondre de rien, de l’autre, des sujets réduits à tout accepter jusqu’à l’inexprimable. Bien sûr que selon lui, Wade fils est dans la première classe et le papa ne s’est jamais lassé de le ressasser comme lors du 13ème  sommet de la Francophonie à Montreux.

Comme il n’est connu que de trop, le président partisan a couvert son fils de sa sollicitude de papa jusqu’à  débarquer Macky Sall de la présidence de l’Assemblée nationale. Idrissa Seck, Bara Tall, pour ne citer que ceux-là, ses opposants visiblement encombrants – et tous ceux qui passaient ou pouvaient passer  pour tels – étaient trainés pour un oui ou pour un non devant les tribunaux.

Passé ce Sénégal des riches et des pauvres, des justiciables et des privilégiés, ne faudrait-il pas  maintenant un pays où tous les individus répondent de leurs responsabilités respectives ? Que tous ceux qui pensent encore, par clientélisme -peut- être –  plus que par devoir de loyauté,  défendre le fils de leur idéologue passe encore. Mais dire que Karim Meissa Wade ne doit pas s’expliquer sonne comme une injure à tous les fils de ce pays. Qui est-il donc pour ne pas rendre compte de sa gestion ? Le protégé d’un ancien président de la République ? Le fils de Viviane ou le frère de Sindiély Wade ?

Certains de ses partisans affirment que les convocations répétées de Karim relèvent d’une ténébreuse machination politique en vue de l’écarter de la marche vers le pouvoir. C’est un prétexte ridicule s’il en est. Celui qui doit aujourd’hui répondre de ses avoirs supposés aurait demeuré un individu presqu’inconnu si ce n’était les soins exorbitants dont son papa l’avait entouré. Qu’il existe ou non n’a aucune incidence sur la marche de la République qui a déjà connu ses splendeurs et continuera d’en connaitre.

Il n’est pas besoin de faire du scandale autour de la mise en demeure qui lui a été faite. Il n’a jamais été dit qu’il est coupable de quoi que ce soit. Karim Meissa Wade bénéficie de la présomption d’innoncence. Possibilité lui est donc accordée d’apporter la preuve qu’il est aussi immaculé qu’il le prétend, aussi blanc que le boubou qu’il avait enfilé lors de sa dernière audition.

Lire la suite
Article : Oumou Sy, une battante
Le Gandiolais du mois
1
15 mars 2013

Oumou Sy, une battante

FSL’aventure de Fatimata, de son doux Gandiol natal à la tumultueuse capitale sénégalaise, rappelle bien celle de Maimouna, l’anti-héroïne du roman éponyme d’Abdoulaye Sadji. Toutes d’eux sont des filles issues de la profonde Afrique paysanne.

Reste qu’entre Oumou et Maimouna, les dissemblances ne manquent pas. Si la villageoise infortunée de Sadji est jolie, rêveuse et innocente, Fatimata, quant à elle, en plus d’être réaliste, est une travailleuse avertie.

Le parcours d’Oumou Sy n’est pas étonnant, mais il ne laisse pas d’être exemplaire. Née il y a vingt cinq ans à Dégou-Niayes, cette jeune maman de deux enfants est la première-ou l’une des premières villageoise(s) de chez elle à quitter le Gandiol à la recherche du travail. Et pas n’importe lequel. Puisque n’ayant pas eu la chance d’aller à l’école, le métier de bonne est le seul qui se soit ouvert à elle. Elle s’y est alors « engouffrée » pour servir à Dakar. Ayant reçu une éducation quelque peu austère, celle qu’on surnomme Fatimata a le cœur forgé par l’indigence. Une situation dans laquelle elle a grandi et vu évoluer ses parents.

Après des démêlées à n’en plus finir avec son époux, Oumou Sy a mis fin à son premier mariage. Son remariage est une suite de déboires. C’est alors qu’elle a décidé de prendre son destin en main en cultivant de l’oignon. Et pourtant, son physique de fille – pas vraiment costaud-, une taille d’un mètre soixante ne plaident que peu pour ce genre de travail. Voilà ce qui l’a surtout décidée à « s’  exiler » de son doux terroir.

D’un abord facile, le sourire souvent accroché au coin des lèvres, la jeune peule a de la distinction. Une force puisée dans une foi à toute épreuve selon ses proches. Son moment préféré, nous confie-t-elle, c’est le vendredi, grand jour pour les musulmans. Ses projets ? Un, un seul, cette obsession : pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. Issue d’une famille maraboutique conservatrice, la jeune Oumou rame à contre courant de la mode dakaroise. Elle ne manque d’ailleurs pas d’ironie pour fustiger l’habillement des filles qu’elle estime trop indécent.

Le nouveau cadre de vie de Fatimata  est une jolie maison, située à Ngor Yoff qui donne sur la mer. Oumou y trouve un confort qui lui fait souvent oublier son passé difficile dans les rues solitaires du Gandiol.

De ses voisines, un témoignage unanime : « C’est une fille généreuse et travailleuse ». La jeune Gandiolaise n’a jamais rompu les amarres avec la contrée qui l’a vu naitre et grandir. Elle  refuse d’abdiquer devant le déshonneur, l’autre nom de l’exclusion sociale au village.

Fatimata est, comme qui dirait, obsédée par ce combat contre la fatalité qui voudrait qu’elle attende tout de ses parents. Elle jouit de l’affection particulière d’un père qui veut la voir heureuse. Des regrets ? Oumou en a : « la malchance de n’avoir pas fait des études à l’école française ». Un coup du sort qu’elle rumine sans cesse, mais pour lequel elle ne manque pas d’explication : « j’étais malade… », propos que vient entrecouper un bégaiement qui, visiblement, l’indispose.

A vingt cinq ans, la jeune villageoise entretient encore l’espoir de s’inscrire à l’école française pour rattraper ce temps qu’elle estime perdu.

En dépit de ses divorces nombreux, Fatimata n’a aucune rancune à l’endroit du « premier sexe » : « Dans ce pays, il y a de bons hommes. Ce n’est pas facile de les rencontrer C’est la femme qui doit, en toute patience, persévérer ». De ses souvenirs, un de frissonnant, au moins, la marque durablement : le premier jour où elle devait cuisiner chez sa patronne, à Ngor.

Ce matin là, nous raconte-t-elle, elle a beaucoup hésité avant de passer à la préparation du déjeuner. Et lorsque le repas a été servi, elle a été très ravie de constater qu’elle n’était pas aussi nulle dans l’art culinaire. Chance qu’elle doit peut-être à son Gandiol où très tôt, les filles reçoivent une éducation très féminine.

Au lieu de subir le destin, Oumou Sy a bien voulu en être la maitresse. Fatimata serait, sans peut-être qu’elle s’en avise, une existentialiste sans le mot, en faisant sien ce propos de Sartre : « l’homme n’est que ce qu’il se fait de lui-même ».

Lire la suite
Article : Faut-il s’indigner ou se griser de l’accueil de François Hollande au Mali ?
Exercices d'analyse
1
4 février 2013

Faut-il s’indigner ou se griser de l’accueil de François Hollande au Mali ?

RFISi l’euphorie jubilatoire des populations libérées doit être appréciée à sa juste mesure, il convient d’y voir le signe évident d’un échec des pays africains.

Tous ces chefs d’Etat qui s’agitaient –et continuent de le faire- n’ont pu exécuter le moindre geste salvateur pour estomper l’avancée des Islamistes. Cette percée soudaine et violente des « fous de Dieu », parce que n’ayant rencontré aucun obstacle, s’est donné tout le loisir de s’étendre et de s’installer dans un contexte de chaos absolu. J’ai observé hélas ces scènes d’inhumanité avec la même désolation, la même détresse que toutes ces populations prisonnières de la loi implacable des barbus. Certes, l’ « opinion publique internationale » disserte abondamment sur la débandade de l’armée malienne, les tergiversations de la Cedeao, de la « Communauté internationale »…

Mais on oublie peut-être que c’est toute cette lâcheté généralisée qui explique la barbarie systématique que les Islamistes ont infligée durement et durablement aux populations du Nord. Aussi surprenante que puisse être ma proposition, j’en appelle à une reconnaissance unanime de notre culpabilité et de notre responsabilité. Il faut que nous ayons l’humilité de regarder en face tous ces pauvres aux membres sectionnés, aux corps chicotés, tous ces corps sans vie, pour leur exprimer notre pardon et notre compassion. Aussi, est-il inacceptable (pour nous Africains en tous les cas) de jouer toujours les sapeurs pompiers après l’incendie.

Nous avons en horreur la douloureuse expérience de la Côte d’Ivoire où un Président déchu par le peuple s’est accroché au pouvoir. Je ne rêve pas, mais me reviennent à l’esprit les sévices que feu Kadhafi a fait subir aux Libyens. Au sujet de ces deux dossiers, l’Afrique a observé faire et défaire.

Pour en revenir à François Hollande, je partage bien l’éditorial du Journal Le Monde d’aujourd’hui à son propos. Il s’est exprimé avec un surprenant sens de la nuance et de l’humilité. Je ne l’attendais pas sur ce terrain qu’aurait bien déserté un Nicolas Sarkozy dont le Discours de Dakar est encore présent dans nos esprits.

Toutefois, je récuse le parallèle qu’a établi l’actuel homme fort de l’Elysée quand il a dit que nos « tirailleurs » ont libéré la France et que donc, cette dernière, en venant au secours des Maliens, ne le fait que par devoir de reconnaissance. Le contexte a changé, les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes.

Olivier Roy a bien souligné ces spécificités et c’est une analyse que j’accepte sans grande nuance.

Mais ce sur quoi je veux insister, c’est que nos « tirailleurs » ne se sont pas faits prié pour voler au secours de la France ; ils y ont été obligés.

Le deuxième point, c’est, à ce que je sache, aucun Chef d’Etat africain n’a posé son pied en France et n’a été accueilli en libérateur par les populations. Le troisième, il n’y a pas un « Thiaroye » version française. Toutes exceptions qui font que le parallèle établi par François Hollande serait trompeur. Nous n’avons à être fiers de rien. Soyons plutôt préoccupés à trouver des solutions adéquates et à temps à nos problèmes.

Lire la suite
Article : Justice à nos martyrs !
Exercices d'analyse
0
1 février 2013

Justice à nos martyrs !

Feu_Mamadou_Diop1Il y a déjà un an qu’un « dragon noir », incapable de contenir la colère d’un peuple, écrasait un jeune de 30 hivernages. Son nom : Mamadou Diop. Et ce, avec une abjecte aversion de l’humain.

Ce qui ajoute à la gravité de cette sauvagerie, c’est qu’en se donnant la peine de le sauver, des gaz lacrymogènes ont obligé l’ambulance à arrêter sa course vers la vie. Mamadou Diop devait ainsi céder à la tentation de la barbarie. Dans une solitude absolue, seul aux prises avec les ombres de la nuit,  loin des siens…, loin des amis, en pleine dérive bestiale.

Tout ce que le ministre de l’intérieur d’alors trouvait comme réponse, c’est d’affirmer, selon un Journal, que «C’est un accident de la circulation qui arrive, de toute façon, tous les jours ». Tout est dit : une banalisation de la mort. Et cela explique ceci : toutes les dérives de justice commises sous le règne (parce qu’il faut le nommer comme tel) de l’ « Alternance ».

J’ai suivi impuissamment le drame (la disparition de Mamadou Diop) en direct sur la bande FM, avec la même fureur, que ceux qui manifestaient, de prendre au collet Ousmane Ngom et de le traduire en justice.

Ce que nous avons enduré avec le régime d’Abdoulaye Wade, ce n’était pas seulement le déni de justice, mais manifestement l’obligation de rire de nos malheurs. Ce n’était donc pas une négation de l’Etat de droit, mais une quasi dénégation du Sénégalais tout simplement. Une immense ligne de partage s’était alors opérée entre des citoyens qui avaient des privilèges jusqu’à la limite de la subversion et des sujets réduits par définition à tout ingurgiter.  En partant aux urnes, c’est aussi ce que 65% de nos compatriotes ont décidé de sanctionner et nous devons le comprendre ainsi.

Je trouve très compassionnel l’hommage unanime rendu à Balla Gaye et à Mamadou Diop hier, la visite des étudiants au domicile de leur ex-camarade ainsi que le geste du Président Sall ayant consisté à recevoir le père de ce dernier.

Toutefois, quand nous mesurons le reste de la distance à parcourir pour le triomphe de la vérité dans cette affaire, tous ces efforts sont bien compassés. Mamadou Diop mérite plus qu’on crie son nom et son patriotisme. Il mérite plus que les honneurs et les gloires associés à son image : Mamadou mérite que nous exigions justice à ceux qui sont suspectés de l’avoir envoyé mourir impunément.

J’ai été triste de constater qu’il y avait une concorde bien formidable autour de Mamadou Diop (ce qui, en soi, est souhaité) pour regretter sa disparition. Mais le « triste » tient au fait que c’est comme si, incapable de rendre justice à ce brave garçon, nous devrions nous unir pour pleurer notre incapacité.

Non, nous ne l’accepterons jamais. Mamadou, tu mérites qu’on te rende justice et vérité, comme ton prédécesseur dans la tombe, comme toutes ces personnes tuées impunément et injustement sous le régime de Wade et de tous les autres.

Nous ne te laisserons pas tomber puisque tu dois reposer en paix !

Lire la suite
Article : Par devoir de reconnaissance
Reportages
0
1 février 2013

Par devoir de reconnaissance

SOGG
En 2009 à l’UGB (Saint-Louis du Sénégal)

En Janvier 2011, l’équipe du Journal Le Campus UGB que dirigeait alors Ibrahima DEH devait tirer sa révérence. Dans la foulée de ce départ, je produisis ce témoignage.

Ils nous avaient tous mis le pied à l’étrier alors que, balbutiant, nous venions fraichement de débarquer au journal Le Campus. C’était par un soir du mois de Novembre 2008. Ils nous avaient reçu avec une inimitable amabilité. Dans la foulée de notre intégration, ils nous firent vite connaissance avec les techniques d’écriture journalistique. Ils avaient fait de notre formation une priorité, à la limite, obsédante. Aussi, n’avaient-ils point ménagé leur savoir pour nous aider à tracer le sillon du métier d’informateur. C’était le déploiement de la grande « artillerie stylistique » pour faire de nous ce que nous étions déjà devenu : de vrais apprentis journalistes. S’il nous était donné de témoigner des vices de l’administration sortante du journal Le Campus, voilà ce que nous en dirions !

Nous resterons, toute notre vie durant,  redevable à ces esprits transcendants dont l’image sera à jamais associée à celle de votre bimestriel. Ensemble, avec une patience doublée d’une résolution à toute épreuve, ils nous ont suivi pendant près de trois ans sans jamais s’en être prévalus. Et Dieu sait qu’ils le pouvaient ! Aux commandes d’un journal avec ses deux versions (papier et internet),  au cœur de l’actualité et à la prise des acteurs qui la font et défont sur ce campus en pays de connaissance, ce serait un jeu d’enfant que d’y arriver.

ô que non ! Loin de ces prétentions de bas étage, ces grands hommes se sont plutôt attelés  à travailler sans tambour ni trompette malgré tout le souci financier auquel ils ne manquaient pas de se confronter.

Le travail débordait même le cadre strict du siège du journal. En Effet, nous avions nos entrées et sorties chez ces messieurs prévenants. C’est souvent là, en dehors des réunions que nous les retrouvions pour discuter autour d’idées neuves et de suggestions à faire pour la bonne marche de l’entreprise.

La démission de l’administration à la tête de laquelle il y avait Ibrahima Déh,  crée un grand vide  dans nos cœurs. Elle nous laisse, sinon orphelin, du moins pensif. Nous espérons que ces lignes leur rendront un peu de ce que nous leur devons immensément.

Nous engageons la nouvelle équipe du journal Le Campus à faire de même que nos prédécesseurs, et mieux, à les surpasser. Nous en avons entièrement la capacité. Cela passera aussi par l’octroi à nos futures recrues de l’occasion d’éclore leurs potentialités et leur talent. Je sais qu’elles en auront à revendre.

Il ne nous reste qu’à vous convier, très chers amis lecteurs, à marcher encore côte à côte avec nous, sinon même devant nous, pour arriver à relever le défi de la réussite. Nous savons-pour nous répéter-compter sur votre indulgence et votre compréhension. Ensemble sous l’appui de votre fidélité et forts de vos critiques et suggestions, nous sommes sûrs que nous y arriverons.

Une fois de plus : merci pour votre fidélité !

Lire la suite
Article : Les rationalités meurtrières
Exercices d'analyse
0
1 février 2013

Les rationalités meurtrières

SOGIl y a déjà quelques temps que je réfléchissais au hiatus entre ce qu’une certaine élite déclare comme étant ses idéaux et ce qu’elle fait en réalité. Cette analyse m’a valu Les rationalités meutrières que j’avais alors publié au titre de chronique sur le site du Journal Le Campus (UGB). C’est ce texte que je publie ici.

En cherchant à documenter cette réflexion qui me taraude depuis maintenant plusieurs années, un auteur a particulièrement focalisé mon attention. Il n’a pas attendu que je l’invite ; il a fait irruption dans mes pensées au moment où je m’y attendais le moins. L’histoire de notre rencontre remonte précisément le 08 Mars 2009 sur les ondes de Radio France Internationale grâce aux IDEES de Benoit Ruelle. Sur ces entrefaites, l’auteur arrachait déjà mon affection et un de ses ouvrages majeurs me marque, s’il n’achève de m’hypnotiser. Ayez l’amabilité de me pardonner pour vous avoir tenu en haleine jusque là. Je voulais bien vous parler de mon héros. J’ai nommé l’écrivain franco-libanais, Amin Maalouf, prix Goncourt 1993 pour le Rocher de Tanios-entre autres distinctions.

Amin est aussi l’auteur de l’essai Les identités meurtrières dont voici l’argument : L’auteur s’indigne des comportements humains lorsque l’affirmation de soi vacille souvent avec la négation de l’autre.

Cet argument est le même que celui de ma réflexion. Sauf qu’il ne renvoie pas à la même pensée, encore moins au même contexte car je vous parle bien de Sanar très précisément.

En effet, il n’ya pas un théâtre plus révélateur en termes d’oppositions de goûts, de couleurs, d’humeurs, de préférences, de croyances que celui du campus de l’UGB. Voilà ce que nous appelons « rationalités » au sens boudonnien de « bonnes raisons ». Les esprits les plus perspicaces diront que la chanson est connue : les gouts et les couleurs, on ne discute pas. Toutefois, qu’en est il, comme à la lumière de l’argument d’Amin Maalouf, quand « l’affirmation de soi vacille souvent avec la négation de l’autre » ? Qu’en est –il quand chacun d’entre nous se dit être bien fondé de faire ce qu’il fait et de dénier à son camarade  le bien-fondé de faire lui aussi ce qu’il veut bien faire ?

A promener une observation pénétrante sur la vie à Sanar, on est que frappé par l’explosion de ces rationalités. Des notes de mbalax à celles de rap passant par le reggae amplifiées  tant et si bien  qu‘on est tenté de croire que ces mélomanes sont les seuls à exister sur ce campus !  Les plus raisonnables veulent faire la différence ô combien distinctive en l’occurrence : ils ont acheté des baffles pour mieux « vivre leur vie ».

L’émulation est forte au grand bonheur de la raison ! Car d’autres étudiants décident de se surpasser. Et pour ce faire, ils ne tarissent jamais d’inspiration : se regrouper au coin d’un bloc, histoire de fumer quelques cigarettes à l’envi au son des éclats de rires bruyants, des moqueries et autres quolibets que l’on peut entendre très à distance.

La fumée, on n’hésite pas à la laisser échapper dans les boutiques, les restaurants privés, les rues du campus au mépris de la morale et du respect qu’on doit à autrui. Je me demande qui sont ces personnes effrontées dont l’insanité des actes défie les prescriptions de la pudeur ? Pensent-elles que cette brousse de Sanar au fond de laquelle loge cette Université est une jungle ?

J’ai été témoin, très chers lecteurs, d’une scène montrant des sportifs dans une salle télé entrain de préparer mystiquement une rencontre. Leur plus grande trouvaille, c’est d’avoir inondé la salle de leur eau bénite et Dieu sait que le liquide coulait abondamment. Et cela, pendant que leurs camarades attendaient, interdits, dehors pour tenir une conférence.

Mais comment s’indigner de ces actes quand je constate que ceux des personnes qui devraient nous servir d’exemples sont parfois loin de valoir le détour ? Faisons un petit détour justement par les UFR pour mieux en juger. Ils sont nombreux, en effet, les étudiants dont les témoignages m’apitoient et cela m’est toujours resté en travers de la gorge. Me reviennent toutes ces causeries et discussions dans certains bureaux au sujet d’affaires purement personnelles pendant que des gens languissent à l’entrée, attendant leur tour. Il m’est arrivé un jour, au service pédagogique de l’UFR LSH, d’assister à l’ouverture des guichets après 10 heures pour un service qui devait fonctionner dès 9 heures du matin. Aussi, ai-je eu l’occasion de voir un des agents du personnel  éconduire des étudiants à 11h 18 minutes alors qu’ils en avaient encore jusqu’à 11h 30. Un camarade m’a même confié qu’un jour ce même agent a fermé le guichet à 10 heures au simple motif qu’il a commencé à travailler dès 8 heures. Mais qui lui a demandé de venir à cette heure ? Personne n’exige de lui, ni plus, ni moins que respecter strictement ce qui est affiché, puisqu’il ne travaille pas les samedis et dimanches.

Sur quel compte dois-je mettre toutes ces erreurs sur les attestations et notes des camarades étudiants en début d’année qui se débattent matin et soir pour se les faire corriger ?

Je me sens perdu et, comme un aveugle qui cherche son bâton, je titube, puis vacille… Je me sens comme un étranger. Exilé de l’intérieur que je suis, dans ma propre Université, je passe parfois mes journées à ruminer mon « altérité ».

Ce qui est étrange dans ce campus, c’est que toutes les personnes auxquelles j’ai fait allusion ici ne se prennent pour fautives puisque pensant avoir de « bonnes raisons » de faire ce qu’elles font. Chacune va son bonhomme de chemin. Voilà ce qui exacerbe ces rationalités meurtrières.

Lire la suite
Article : L’éternel Sanarois
Exercices d'analyse
1
17 janvier 2013

L’éternel Sanarois

Source: Senego
Source: Senego

Tant d’hommes et de femmes décrivent encore leur passé avec brio. Mais l’étonnante façon dont Mouhamadou Mounir s’y prend confine tout simplement à l’irréel. Ce jeune enseignant ayant vu le jour il y a quarante trois ans à Louga, garde encore un attachement superstitieux à son passé. Un indémodable passé qui ne passe toujours pas. Une évocation fascinante de cette partie de sa vie d’étudiant qui commença à Sanar. Inutile d’ajouter que des milliers de « made in Sanar » se reconnaîtront dans cette rétrospective à laquelle, inéluctablement, quelque once de mélancolie vient s’accrocher.

 Retour sur une expérience unique
A l’instar de Mamadou Bamba TALL, qui s’inscrivit le premier à l’Université de Saint-Louis et dont le portrait figure dans le N.09 du Journal Le Campus,  Mouhamadou Mounir Sy est né à Louga. Tout aussi comme le premier nommé, le second fut de la première génération de l’UGB.
C’est à vingt et un ans que cet exégète devenu du droit foula pour la première fois le sol encore vierge de l’UGB. Un premier souvenir quelque peu douloureux qu’il explique par un climat « maussade, austère et très difficile ». Ce qui le fonde à enchaîner : « Face à cette atmosphère, nous étions contraints de nous aider les uns les autres comme les membres d’une même famille. Sanar a été pour nous une vraie école telle le bois sacré au point que 20 ans après, nous nous réclamons de SANAR et exhibons partout notre fierté d’être diplômé de l’UGB ».
L’actuel directeur du BSDA (Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur) s’était inscrit à la SectionCollectivités Locales de l’UFR Sciences Juridique et Politique (SJP). C’est là où le privilège lui fut donné de rencontrer le Pr. Babacar Kanté à qui il voue manifestement une irrésistible admiration : ce dernier est et « demeure toujours mon maître « parce que c’est lui qui m’a appris à apprendre le Droit, et qui m’a enseigner à enseigner le Droit ».
Son adresse au campus, Mouhamadou Mounir SY s’en souvient comme si c’était hier : « 8 G2 A ». On apprend avec ce passionné qui se raconte que « l’excellence au service du développement » est un vieux slogan accrocheur, fût-il implicite à l’époque : « J’ai été attiré par la devise de l’Université de St-Louis : Université d’Excellence ». A cette première raison, Mounir Sy ajoute d’autres qui l’ont poussé à s’inscrire à l’UGB : la nouveauté de cette Université et la crainte d’être orienté à l’UCAD.
De ses anciens camarades sanarois (Cheikh Yérim SECK, Aly Tandian, Bamba Yade, Waly Fall, Mass Gueye, Amadou Lamine Dieng, Ousmane Thiongane, Tamsir Jupiter Ndiaye, El Hadji Abdourahmane Diouf) avec qui il entretient de solides relations, Mouhamadou Mounir garde encore un souvenir vivace. Leur courage, leur persévérance et surtout l’amour qu’ils se vouaient les uns aux autres ont singulièrement retenu son attention.
Les relations de ces derniers avec les autres composantes de l’UGB viennent en appoint à ce climat social déjà enviable : « Les enseignants aussi, de qualité, se comportaient avec nous en bon père de famille parce que diligents, prudents et avisés. Parmi eux, je peux citer Samba Traoré, Isaac Yankhoba Ndiaye (Jacob), Serigne DIOP, Abdallah CISSE et surtout BABACAR KANTE qui est et demeure mon Maitre. Je dois également citer les administratifs comme Saliou Rama KA, alors Directeur du CROUS, Ndiaye Tintin, Armand le médecin, CISSE, Chef de village, Galandou et Pa Ndiaye, chefs de village et Bilal au Restaurant. Au rectorat, je pense à Doudou Diop, à Yatou, à Saer Gaye, à Nafi standardiste, Cheikh Gaye et Mboup au centre de presse entre autres ». Toutefois, ceux qui l’ont le plus marqué à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sortent de ce lot : Cheikh LEYE (Juge à la Cour des Comptes) et Mbacké DIA.
Tout concourt à indiquer que la première génération de l’Université de Saint-Louis entretenait de magnifiques relations avec les habitants de Sanar. Ce témoignage du juriste vient le confirmer : « Lorsque Serigne Abdoul Aziz SY al Amine était venu me rendre visite à ma chambre, des habitants de Sanar Peulh et Wolof se sont rués vers le 8g2A en raison des relations très étroites que je nouais avec eux. Pendant les ziaras à Tivaouane pour voir Mame Abdou Dabakh et Serigne Mansour SY, les habitants de Sanar nous ont toujours accompagnés et venaient souvent me rendre visite surtout chez les Wolof la famille d’Ablaye FALL et MADAME Boutiquière à Sanar Peulh ».
Hélas,  après son obtention de la maîtrise de droit public, Mounir Sy va devoir couper le cordon ombilical d’avec l’Université qui l’a vu monter graduellement les échelons pour la France.  En effet, il n’y avait pas encore de troisième cycle à Saint-Louis ; ce qui le conduisit à prendre le chemin de Toulouse.
Bien des années après son départ de Sanar, Mouhamadou Mounir Sy participe encore à en perpétuer l’inoxydable prestige. Le gérant de restaurant Bilal à qui il faisait allusion –et que nous sommes allés trouver, tout au début de notre entretien, parle toujours de lui comme d’un garçon posé, réfléchi, imbu de politesse et soigneux de ses études. Voilà qui rime joliment avec l’image que réfléchissent ses analyses, ses prises de position dans les débats publics. Bref, la personnalité d’un intellectuel tout sauf « à gage », consciencieux, généreux dans le décryptage,…tout le contraire d’un juriste retors.
 Des conseils pour les étudiants sanarois, Mounir Sy n’en manque pas : « Rester dans la philosophie de SANAR. Favoriser le meilleur. Fouler le sol, c’est peu dire. Rester eux-mêmes et chercher à devenir toujours le meilleur ».
« Mon rêve, martela-t-il,  est de servir l’Université qui m´a forgé ». A quoi on peut répondre-pensant à la célèbre loi universelle d’Emmanuel Kant- pourvu que tout le monde en fasse de même !

Lire la suite
10. janv.
2013
Exercices d'analyse
0

Repose en paix Ousmane !

Ousmane Masseck Ndiaye Photo Ousmae GUEYE
Photo: Le Gandiol en un CliC

Discret, mesuré, philanthropique, respectueux, travailleur, rassembleur, fidèle… Il était tout cela à la fois. Le cumul des vertus se révélait chez Ousmane Masseck Ndiaye comme le trait le plus distinctif de sa personnalité.

Par delà les témoignages poignants à son propos, j’aimerais faire entendre ma voix. Celle d’un jeune homme, un blogueur, un passionné du Gandiol qui a couvert les tournées de cet homme politique tout au long de ces derniers mois.

Dans cet article, je propose le lien du film (tout brut) que j’ai tourné lors de notre première rencontre à Mouit Gandiol. C’était par un soir qu’il se voulait très conciliateur. D’un ton d’autorité ainsi qu’il en était accoutumé, il demanda aux jeunes de bien entretenir la jonction de leurs forces. Même conseil réitéré à l’endroit des moins jeunes dont l’actualité se confine en général à des querelles politiques passionnées.

Ayant gravi un nombre incroyable d’échelons en l’espace de quelques années, il ne manquait pas d’arguments pour sombrer dans la fanfaronnade. Il s’en était volontairement privé. Cette fulgurance dans l’expérience et dans la tenue lui avaient valu une écoute inaltérable chez les jeunes du Gandiol. Aussi, je « récidive » avec cet autre lien puisque notre regretté disparu avait reçu une délégation du Gandiol au siège de l’ex Conseil Economique et Social (CES).

Le Sénégal perd un homme de qualité d’une dignité indiscutable. A tous les jeunes et vieux du Gandiol, à ses parents, amis, proches, compagnons de toujours, collaborateurs, je fais part de mes condoléances les plus attristées assorties d’une compassion non compassée.

Que Dieu, par son immense Miséricorde, le reçoive dans son paradis.

Amine !

Lire la suite
Article : L’art de l’obstruction en politique
Exercices d'analyse
0
7 janvier 2013

L’art de l’obstruction en politique

Source: https://www.homeviewsenegal.com
Source: https://www.homeviewsenegal.com

Nos apprentis politiques seraient-ils en train de jouer les prolongations de l’élection présidentielle de Mars dernier ? Tout conspire en tous les cas à le suggérer. Parce qu’au fond, ce qui se joue et se déjoue dans ces audits qui font notre actualité politique, c’est, d’un côté, un camp qui désire que le cours de l’histoire avance à pas de charge et, de l’autre, une clique réduite plus à défendre qu’à attaquer. Et dans ce rôle ingrat auquel le train des choses les a confinés, les libéraux se débattent pas mal ; n’hésitant pas à sortir la grande artillerie, fût-elle contreproductive, voire ridicule.

Car comment expliquer l’initiative de la motion de censure, sinon qu’elle fait écho à la réalité d’une arène politique minée par des embuscades de toutes sortes ? L’évidente explication -parce qu’elle tombe sous les sens-, c’est que cette motion a pu offrir un temps d’antenne insoupçonné, dans un théâtre aussi symbolique qu’est l’Assemblée Nationale et à un moment aussi accusateur où le PDS  manquait d’opportunité de réplique. Les opposants déçus voulaient cristalliser toutes les attentions sur leur prétendue condition de persécutés. C’est désormais chose faite. Mais à quel prix et pour quels effets ?

Les héritiers de Wade n’ont eu de cesse de chercher le Président Macky Sall sans jamais avoir pu l’avoir. Ils l’ont accusé en effet à plusieurs reprises de ne s’être pas assez clairement expliqué sur sa fortune, d’avoir été enrichi par leur papa d’idéologue, le Président Abdoulaye Wade.

Son talon d’Achille, le Premier Ministre, porteur par définition de la politique du patron Sall, banquier par ailleurs, donc mesuré, « civilisé » et trop timide pour être provocateur, était la cible idéale.  Avec une motion de censure en « Si » et avec du conditionnel, ils se sont attaqués collectivement à lui en associant les pires atrocités à son nom. Et curieusement, -mais peut-être parce qu’il n’est jamais trop tard pour se repentir !-, ils ont cru devoir donner des leçons de morale et d’éthique, quand ce n’est tout simplement de bonne gouvernance. Et ce, parce que, se sont-ils défendus entre autres arguments rapportés par le Journal officiel, qu’ « annoncé comme imminent, le procès de Hissène Habré devant une juridiction ad hoc à Dakar pourrait fragiliser le Premier ministre Abdoul Mbaye (…), si la justice venait à se pencher sur les conditions de gestion des fonds que l’ancien président tchadien a emmenés dans sa fuite précipitée de Ndjaména ».

Si vraiment cette préoccupation est sérieuse, pourquoi n’avaient-ils pas demandé à Abdoulaye Wade de rendre le tablier, quand Président de la République, des faits et témoignages suffisamment probants lui ont imputé la responsabilité de l’assassinat de Maitre Babacar Sèye ? Pourquoi n’avaient-ils pas conseillé leur idéologue de père de « quitter le pouvoir » à la suite du scandale de l’affaire Segura ? Du vote de la Loi Ezzan ayant abouti à la grâce des condamnés dans le meurtre du juge Sèye ?

Pourquoi n’ont-ils pas observé la même logique quand Maitre Ousmane Ngom fut mis en cause par l’opinion sénégalaise et les médias dans la mort du jeune Mamadou Diop ainsi que nombre d’autres acquis à la cause de l’ancien Président de la République ?

Le fait est que, extirpés du pouvoir le 25 Mars dernier, les libéraux ont quasiment perdu toute légitimité. Aux yeux de la majorité de l’opinion, ils ne passent que pour des pillards, dépouillés de toute éthique et de tout patriotisme. Sans la moindre majorité à la représentation nationale encore moins dans le gouvernement actuel, ils n’ont que la rue et l’opinion pour pleurer leur triste sort. En plus –et ce n’en est pas la moindre explication-, le PDS (ou tout au moins ce qu’il en reste) n’arrive toujours pas à envisager Macky Sall, hier un des leurs, compagnon de route, derrière Abdoulaye Wade de qui il devait tout accepter, devenir en l’espace de quatre ans, le Président de la République du Sénégal. C’est à travers ce crible qu’il faut analyser la sortie –et la récidive- de Maitre Amadou Sall.

Incapable de proposer un projet de société pertinent –parce qu’ils viennent d’être désavoués par les Sénégalais lors de la dernière présidentielle-, suspectés de toutes parts et pour des chefs d’accusation en augmentation continue, les libéraux ne peuvent désormais que créer du spectacle médiatique permanent pour exister. Et dans cette perspective, la politique de l’obstruction qui se caractérise par le refus hypocrite de tous les projets de société que se fixe le gouvernement sans la possibilité de leur substituer des idées de rechange.

De ce qui précède, suivra une société des victimes, figure que les libéraux veulent vaille que vaille et à tout prix incarner pour se dérober à la justice. Le seul salut qui puisse faire avancer les débats –au lieu de les crisper-, est de n’avoir cure des émotions et des états d’âme pour se concentrer sur l’essentiel : faire la lumière sur la gestion opaque de ces derniers et avancer. La légitimité du Président Macky Sall se joue sur ces termes.

Ousmane Gueye

Lire la suite
« »
  • 1
  • …
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • …
  • 19
Au coeur de l'actualié

Auteur·e

L'auteur: Ousmane Gueye
Journaliste, blogueur, passionné de TIC et de sciences politiques

Populaires

Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Chronique d’une tempête démographique en action
18 avril 2011
Du bon usage de la guérison de Dadis Camara
10 janvier 2011
L’Afrique fait peine à voir !
13 décembre 2010
Mondoblog, un monde de blogs qui tient ses fruits
13 avril 2011
Sénégal: Difficile quotidien des villageois du Nord
8 février 2011
Article : RFM, La RFI de la Médina ?
RFM, La RFI de la Médina ?
23 novembre 2010
Retour sur les sables mouvants de mon enfance
17 mai 2011
Ma grand-mère m’a quitté hier !
17 février 2011
Les agriculteurs du Gandiol face à la presse pour faire entendre leur raz-le-bol
10 mai 2011
Chronique : De l’étudiant modèle au modèle d’étudiant
27 juin 2012
Le Gandiol en un CliC © 2023
-
BLOG DU RÉSEAU MONDOBLOG
Mentions légales Centre de préférences