2 novembre 2010

La raison nous gouverne t-elle ?

La raison nous gouverne t- elle vraiment ?

Au regard des monstruosités qui secouent la planète-terre chaque jour que Dieu fait, je ne peux échapper à cette question : la raison gouverne t- elle maintenant l’homme ou l’a-t-il- gouverné un laps de temps ?

Les boucheries quotidiennes en Israël, en Palestine, en Afghanistan et même au Pakistan voisin semblent ne plus émouvoir, tant nous sommes habitués à ces macabres démonstrations de la folie humaine. Le sang coule, gicle de partout. La raison, cette denrée en voie de disparation ne coure plus les rues. La bêtise humaine n’a pas de nationalité propre, elle me semble avoir, non un visa Schengen, mais universel. La mort frappe tous azimuts décimant des foyers entiers d’espoirs dans les quatre coins du monde.

Mon humiliation en sort toujours grandie quand je vois sur les écrans de télévision des images de désespérés tourner en boucle : images d’hommes exclus de leurs propres terres, images d’enfants soldats aux visages désolés, sans famille, images de femmes aux seins mutilés, symboles de la vie, images de pauvres innocents rudoyés comme des malfrats.

Ma sensibilité en est toujours affectée : comment pouvons-nous, si intelligents, si solidaires, si obligeants, bref si humains que nous prétendons, laisser la folie, l’irrationnel, les humeurs, les frustrations gouverner le monde ?

Mais pensant que j’ai un début de réponse à cette question, je conviens de ce que défendent plusieurs penseurs : ce monde d’injustice est né d’un défaut de justice. Beaucoup de peuples sont maltraités, humiliés, piétinés jusque dans leur dernier retranchement. Ils n’ont aucune voix audible pour plaire leur sort. On ne les écoutera même pas : ce sont les gens ridicules aux yeux des médias.

Un homme comme Georges Bouches s’est servi d’un sombre prétexte pour attaquer l’IRAQ au grand jour et rien ne lui a empêché de le faire, quand bien même l’évidence sautait à l’œil que c’était un prétexte mensonger. Jusqu’au jour où vous lisez ces lignes, des dizaines de morts en Iraq, conséquences de son intrusion armée en partie dans cette poudrière du monde qui n’attendait qu’une maigre étincelle pour exploser.

L’irrationnel descend jusque sur le terrain de la religion. La « bombe à retardement »  de cette dernière réside surtout dans le fait qu’elle est un « social total » comme on le prétend en sociologie. C’est-à-dire, qu’elle implique toutes les autres dimensions de la vie en ce sens qu’elle constitue un moteur et est aux principes de tous nos actes. Une religion qui prêche le mal ne m’a pas encore traversé l’esprit ; je pense que ce sont les mésinterprétations, sousinterprétations et surinterprétions qui font faire sens aux contenus des religions.  Que de fois, avons-nous présumé que des gens à la mauvaise foi pendante, donner un sens pernicieux à des contenus pour éliminer leurs semblables ?

L’Islam est hélas la plus vulnérable sous ce rapport et sur son dos, tombent cruellement les procès les plus « sommaires » et les plus sadiques de toute sorte.

Je pense que les musulmans se doivent d’éclairer les autres gens sur le sens de la religion. A mon vis, beaucoup détestent la religion du Prophet Mouhamed non en connaissance de cause, mais plutôt par méconnaissance. Je sais que si ces gens savaient de science certaine que l’Islam est une religion de paix, ils vont plutôt incliner leur position et changer leur opinion. Je sais que nombre de gens ne le savent pas ainsi. Ils lisent au contraire la religion islamique par le biais des attentats à la bombe, des suicides collectifs et des menaces. Mais ceci n’est pas l’Islam et c’est aux musulmans de s’écarter de ça et de prouver qu’ils ne se reconnaissent pas dans ces boucheries.

Nous avons intérêt à asseoir des explications solides sur la marche de nos idées et de nos valeurs parfois suspectées car sinon, nous serons toujours dans un monde de guerre et de haine réciproques.

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Commentaires

Boukari Ouédraogo
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Tu es très philosophe sur ce coup. J'ai lu la bible et le coran mais je n'ai vu aucune difference. J'avais l'impression de lire le même document