Retour sur les sables mouvants de mon enfance
Que d’émotion et de tristesse au gré de la visite que je viens d’effectuer en sillonnant les rues tristes et mélancoliques de mon enfance gandiolaise. Je suis presque abattu : la nostalgie des lieux et autres sentiers que nous empruntions avec les amis pour aller à l’École Coranique m’a interpellé plus d’une fois. Je me sens comme cloué au sol par tant d’évocations de notre passé si passionnément vécu, mais jamais vaincu.
Je revois encore notre maison familiale à Ouro-Guédj où j’avais vu mon père pour la dernière fois. Ce jour-là, les voisins étaient venus à son chevet. Malade, très malade, papa était assisté par ses amis et connaissances.
Il était venu habiter sur ce lieu jovial de la nature, un peu reculé de la demeure familiale, celle où vivent les autres membres de son lignage patrilinéaire.
Quand je suis allé me recueillir sur la maison jadis de mon père, je pus revoir sa petite sœur cadette, celle que nous nous empressons d’appeler « Gorgol » . On me raconte qu’elle était sa confidente, voire sa complice. Quelqu’un renchérit qu’à chaque fois qu’elle le croise du regard, elle fond en larmes car de pathétiques souvenirs viennent lui secouer la mémoire.
Ce samedi donc, me revoici à Ouro-Guedj, tout heureux de pouvoir revoir la terre de mes parents. C’est alors que je me suis rappelé tous mes autres amis dont je vous ai déjà parlé sur ce blog dans les rues du Gandiol.
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