Les agriculteurs du Gandiol face à la presse pour faire entendre leur raz-le-bol
La détermination des agriculteurs gandiolais quant à la vente des oignons ne faiblit pas. Après la marche effectuée ces derniers temps à Mame Ngor, à quelques encablures du village de Rickott, c’est au tour de l’École élémentaire de Mouit. Cette dernière a abrité samedi dernier leur rencontre avec la presse en l’occurrence la Radio Télévision Walfadjiri. Ils ont crié leur raz-le-bol. Ils soutiennent qu’à cause des oignons importés, leurs produits n’est plus bien vendu et s’écoule à n’importe quel prix sur le marché sénégalais.
Lorsque nous lui avons tendu notre micro, le porte parole du jour, j’ai nommé Youssou SENE(en photo) n’y est pas allé par quatre chemins pour nous signifier leur frustration: « Les autres commerçants nous mènent la vie dure par leur combine. Ils se sont entendus pour que disparaissent nos oignons. Ils sont les seuls à vendre. On nous interdit de bien valoriser le prix de nos oignons. Ils avancent que si nous cherchons à augmenter le prix, on nous enverra en prison ».
Youssou SENE enchérit en ajoutant que même le kilogramme d’oignon à 200 Francs n’est pas du tout favorable. Il convoque le nombre croissant de frais qu’ils mettent pour entretenir les champs avant d’en arriver à la moisson:engrais, gasoil, machine,seaux, nourriture.
Youssou SENE ne manque pas de remerciements et de reconnaissance à l’endroit de Ousmane Masseck NDIAYE Président du Conseil Économique et Social qui-à l’en croire- leur a beaucoup soutenu. Mais cette contribution n’a pas pour auatant pu carrément sortir les Gandiolais de l’aiberge.
Le porte parole du jour pointe aussi la complicité-sinon la négligence- de leurs dirigeants syndicaux en l’occurence Djam Yodi de Léona dans la région de Louga ainsi que El Hadj Niang de Ndiébène Gandiol. Il argumente que ces gens-là n’ont rien fait pour plaider la cause des Gandiolais quant au prix de l’oignon local. Il défend que ce Djam Yodi ainsi que ces hommes ne se sont même pas attristés sur le sort et se content de les observer dépérir tranquillement.
C’est avec véhémence qu’ils martèlent ne plus se ranger derrière ces gens et que plus jamais ils ne vont s’aligner, mais vont plutôt faire cause commune pour la défense de leurs intérêts.
Les agriculteurs du Gandiol espèrent que leur cris de détresse sera entendu.
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