Les agriculteurs du Gandiol face à la presse pour faire entendre leur raz-le-bol

10 mai 2011

Les agriculteurs du Gandiol face à la presse pour faire entendre leur raz-le-bol

La détermination des agriculteurs gandiolais quant à la vente des oignons ne faiblit pas. Après la marche effectuée ces derniers temps à Mame Ngor, à quelques encablures du village de Rickott, c’est au tour de l’École élémentaire de Mouit. Cette dernière a abrité samedi dernier leur rencontre avec la presse en l’occurrence la Radio Télévision Walfadjiri. Ils ont crié leur raz-le-bol. Ils soutiennent qu’à cause des oignons importés, leurs produits n’est plus bien vendu et s’écoule à n’importe quel prix sur le marché sénégalais.

Lorsque nous lui avons tendu notre micro, le porte parole du jour, j’ai nommé Youssou SENE(en photo) n’y est pas allé par quatre chemins pour nous signifier leur frustration: « Les autres commerçants nous mènent la vie dure par leur combine. Ils se sont entendus pour que disparaissent nos oignons. Ils sont les seuls à vendre. On nous interdit de bien valoriser le prix de nos oignons. Ils avancent que si nous cherchons à augmenter le prix, on nous enverra en prison ».

Youssou SENE enchérit en ajoutant que même le kilogramme d’oignon à 200 Francs n’est pas du tout favorable. Il convoque le nombre croissant de frais qu’ils mettent pour entretenir les champs avant d’en arriver à la moisson:engrais, gasoil, machine,seaux, nourriture.

Youssou SENE ne manque pas de remerciements et de reconnaissance à l’endroit de Ousmane Masseck NDIAYE Président du Conseil Économique et Social qui-à l’en croire- leur a beaucoup soutenu. Mais cette contribution n’a pas pour auatant pu carrément sortir les Gandiolais de l’aiberge.

Le porte parole du jour pointe aussi la complicité-sinon la négligence- de leurs dirigeants syndicaux en l’occurence Djam Yodi de Léona dans la région de Louga ainsi que El Hadj Niang de Ndiébène Gandiol. Il argumente que ces gens-là n’ont rien fait pour plaider la cause des Gandiolais quant au prix de l’oignon local. Il défend que ce Djam Yodi ainsi que ces hommes ne se sont même pas attristés sur le sort et se content de les observer dépérir tranquillement.

C’est avec véhémence qu’ils martèlent ne plus se ranger derrière ces gens et que plus jamais ils ne vont s’aligner, mais vont plutôt faire cause commune pour la défense de leurs intérêts.

Les agriculteurs du Gandiol espèrent que leur cris de détresse sera entendu.

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Commentaires

mon GANDIOL
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c'est vrai que l'onion gandiolais souffre toujours face à la concurrence étrangère. mais le probleme ne se situe pas là . les prix comparés aux années 90 sont trés importants aujourd'hui. mais si le maraicher gandiolais confronte des difficultés persistantes c'est parce que c'est toute la filière onion.
en effet, les étroites exploitations assocées à la salinisation trés avancée, ne permettent pas de produire des quantités suffisantes pour améliorer le revenu du paysan gandiolais. si on dit vrait,force est de reconnaitre qu'il ne s'agit pas d'un probleme de prix mais plutot de rendement.
en d'autres termes, l'etat doit secourir le peuple gandiol qui réalise que les terres cultivables;on en a trouve plus dans le gandiolais. celà pour dire que l'appui doit commencer à la base et non seulement aprés la production. le manque d'investissement,la rareté des terres,la nature de la subvention,le manque de formations et d'organisations des paysans gandiolais, cumulé d'un équipement insuffisant sont entre autres des handicapes à une bonne culture d'onion.
de plus, les cultures à gandiol sont saisonniuères;ce qui explique l'insuffisance des revenus agricoles.
en définitive tout homme aspirant au developpement de gandiol doit penser déjà à une alternative car les rendements décroissants des sols,la rareté des terres et l'avancéedu sel ne sont pas bon signes. et puis,aprés ndiébéne, tassinére,mouit, la salinisation a gagné tout le sud gandiol. quelle alternative par rapport aux innombrables contraintes du maraichage gandiolais? voilà une question interresssante.

niang djim momar taib
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je suis passé a santhiou mame n'gor j'ai eté impressionné par la grace
de dieu ce serait bien d'y installer un esis de www.apihdea.org merci

Niang UGB
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l'agriculture gandiolaise est confrontée à deux nombreuses difficultés. Au dela des questions de sauvegarde des récoltes et des problèmes de commercialisation, c'est la question de l'avancée du biseau salé qui menace gravement les niayes du Gandiolais ajouté aux processus morphodynamiques éoliens qui forment un épais manteau sableaux au niveau des cuvettes agricoles. C'est pas globalement un problème de commercialisation mais de productivité; donc d'adaptation des cultures a la salinisation et aux sables stériles.

Ousmane Gueye
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Bonjour Niang Merci pour ce commentaire qui me fait tant plaisir. Sois aimable de m'envoyer un mél et je vous appellerai inchAllah. Merci

Niang UGB
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Bonjour Ousmane. Veuillez recevoir mon mail niangsouleymane87@gmail.com
je travaille depuis deux ans sur des thématiques relatives à la dégradation des sols dans le Gandiolais. Pour mon numéro de téléphone tu pourras contacter ton copin Mamadou Diop, le faux sociologue. Il va te le passer c'est mon ami.
Bien des choses