Du bon usage de la guérison de Dadis Camara

10 janvier 2011

Du bon usage de la guérison de Dadis Camara

L’entretien de Moussa Dadis Camara sur Rfi ce dimanche 09 Janvier 2011 est un rappel à la justice nationale et internationale qui doit s’autosaisir de son cas. C’est l’heure à mon avis d’éclairer l’opinion internationale sur les événements du 28  septembre en Guinée.

Pour une première fois dans l’histoire de ce pays, un groupe de militaires décide de rentrer dans l’histoire avec fracas et s’imposer pour conduire la transition. Avec fracas puisque nous savons comment s’est terminé ce vœu même si je ne peux gager que c’était leur volonté de déstabiliser cet Etat. Ce jour-là, de nobles hommes et de vaillants citoyens ont été malmenés comme des malfrats, des femmes violées, d’honnêtes gens sacrifiées sur l’autel de l’animosité.

Il serait injuste de faire de cette barbarie une parenthèse de l’histoire contemporaine de la Guinée. Ces hommes ne devront pas mourir pour rien. Et comme le dit l’autre, « il ne peut y avoir de paix sans justice ». Il serait plus judicieux de réparer ces crimes abominables pour ne pas créer  une mémoire collective blessée qui peut exploser à tout bout de champ.

Nous n’appelons ni à un « lynchage médiatique », au réveil de la haine. Nous entendons juste espérer qu’au moins la communauté internationale peut se saisir du dossier de ce capitaine pour mettre la lumière sur les événements du 28 septembre en Guinée. Ainsi, tous ces gens qui rôdent autour du pouvoir , que ce soit en Afrique ou ailleurs, sauront que sur cette planète, nul ne peut obéir à ses instincts barbares et continuer de se la couler douce après.

J’espère que cet appel sera entendu !.

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Commentaires

Mamadou Alimou SOW
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Je l'espère aussi de tout coeur mon pote. Bigu up!

Ousmane Gueye
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Salut Alimou
Oui mon amie,tout souhait est partagé.Ce que nous attendons avec impatience, c'est la traduction de ce Dadis Camara en justice.Parsque comme j'ai eu à le dire dans mon article, il n'est pas admissible que des gens fassent ce que bon leur semble et qu'on leur laisse libre cours à leurs actions.

Ameth DIA
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Je partage ton optimisme. L'Afrique a déjà connu son lot d'hommes d'état sanguinaires alors en laisser un se la couler douce reviendrait à encourager l'impunité.

Ousmane Gueye
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Je souhaite que cette conviction soit de tout le monde pour quensemble nous fassions de cette Afrique un eAfrique de justice.

Boukari Ouédraogo
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j'ai vu Daddis Camra à Bobo Dioulasso pendant le cinquantenaire de l'indépendance du Burkina, l'homme était vraiment en forme. Il a récupéré

dieng
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moi très sincèrement je ne partage pas l'idée selon la quelle il faut juger dadis et éventuellement le sanctionner car on ne peut pas établir une preuve exacte selon la quelle c'est lui l'auteur des massacres du 28 septembre.tout au contraire pourquoi ne s'interroge t-on pas sur la question de celui qui avait voulu l'assassiner le lieutenant Aboubacar Diakité alias « Toumba » celui la meme qu'on presume etre l'auteur des massacres du 28 sptembre. .et pourtant la se trouve une verité indéniable.pourquoi on ne juge pas cet assassin la alors qu'on sait que la cmmunauté internationale dont on parle la incrimine les tentatives d'assassinat c'est du droit pénal la.mais malheureusement on(en tant jeune afrique soucieux du developpement de l'afrique) en parle pas.on se laisse toujours emporter par la presse internationale et leur idéologie.
basta!!!!
il faut en tant qu'intellectuelss que nous cernâmes bien les choses sinon nous risquons meme d'etre a la fois des victimes et des coupables

Ousmane Gueye
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Bonjour mon très cher ami
Je t'avais carrément perdu. Mais voilà que par un de ces après midi heureux, je te retrouve au bout d'un commentaire pour lequel j'ai une aversion inégalable parce que ton opinion me semblant inégalablement inadmissible. Je suis très honoré de te retrouver, par le biais de Mondoblog, qui pour moi nous a vraiment plongé au coeur de l'échange intellectuel, l'échange idéel tout court. Cette idée d'inadmissibilité de ton opinion pour Dadis, j'y reviens ! Je pense en effet que c'est bien de dire que certaines gens semblent emportées par les vagues de l'opinion internationale. Oui je ne le nie pas. Mais dans un tel cas, il ne s'agit pas d'être du coté du Nord ou du Sud, il s'agit d'adhérer plutot à la nécessaire condition de resoecter les droits humains dont on a proclamé l'intangibilité depuis le siècle des lumières surtout...Je sais que tu connais mieux que moi cette phase phare de l'histoire humaine. Je voudrais tellembnt que tu entendes Dadis Camara lors de son dernier entreien sur RFI. Je ne défend pas d'inculper Dadis, ce qui serait une justice sommaire.Mais je demande qu'il soit mis à contribution pour que l'opinion des gens éclairés soit éclairée justement sur les raisons encore sombres des sales événements de Conakry du 28 Septembre. Evidemment, on ne peut attribuer la responsabilité à priori à Dadis avant de l'entendre ou de faire une enquête le culpabilisant. En tous les cas, il était le Président de la République et même s'il n'était accusé de rien, il se doit de nosu éclairer, nous autres humains. A fortiori maintenant que sa position dans ce dossier est très critique, voire indéfendable. L'observateur que je suis a du mal à le comprendre et croyez moi, je ne suis pas sur que je me trompe. D'abord, dans la foulée de sa prise du pouvoir, il avait déclaré qu'il ne prendrait jamais en otage les instituions du pays. Hélas, dés que la mayonnaise des "affaires" a monté, cet atypique capitaine, arrivé par une fulgurante et surprenante promotion Chef de l'Etat, a fait un virage à 180 degrès pour ne plus cacher ses ambitions présidentielles. Aujourd'hui donc, il s'agit donc plus que jamais de l'entendre sur cette affaire. Puisque vous défendez qu'il n'a rien à se reprocher, pourquoi manifester la crainte de la voir traduit devant la barre ? Pour nous prouver qu'il est innocent et blan comme neige, la plus royale des façons serait de le pousser à s'expliquer publiquement- non comme dans une sorte d'Agora où il n'y aura que bavardage et colportage- mais devant un tribunal.
J'aurais adoré que vous ayez déjà lu Jean Ziegler dans son livre La haine de l'Occident ou encore Axelle Kabou dans Et si l'Afrique refusait le développement ? C'est seulement après être imprégné de la profondeur de cette sorte d'analyse des choses, que vous allez comprendre. Il ne s'agit pas pour Dadis ou encore pour Habré et Mbemba, un procés Afrique-Europe, mais c'est juste un tribunal de la raison. Et la raison n'est pas occidentale- loi s'en faut- universelle.