25 novembre 2010

Difficile cohabitation à l’UGB

Difficile cohabitation au campus de Sanar

Je ne confonds pas tout le monde dans mes récriminations, à l’évidence. Je suis convaincu qu’une bonne frange de mes camarades est loin d’être concernée. Je suis plutôt regardant par rapport surtout à ceux-là qui sèment le bordel dans notre campus universitaire. Dans une chronique intitulée « Imperturbables ambianceurs », j’ai largement traité de ça. Mais il n’est jamais suffisant de traquer le mal. Car c’est à un véritable mal que nous avons affaire.

En effet, certains étudiants affichent l’effronterie de transformer les chambres universitaires, celles qui devraient être des agoras, en des discothèques fonctionnelles presque 24 H/24. A certaines heures, quand vous vous promenez chez nous, vous avez l’impression que vous êtes dans les grands bals des capitales africaines.

Je vous parle en témoin oculaire et, mieux en victime. C’est depuis ma résidence universitaire que mes oreilles sont arrosées chaque jour que Dieu fait de ce « tapage musical ». En quelques heures, je suis élevé au rang d’un mélomane  impénitent, « ivrogne » de la musique avec laquelle je suis lié avec une folle addiction. Les baffles « Hofer » de mon voisin résonnent à mes oreilles comme une cacophonie. Pire, il a eu le culot de transmuter sa chambre en un ciné-club où il reçoit ses amis et camarades tous les jours pour suivre des films, s’adonner à des jeux et écouter de la musique. Mon audacieux mélomane  ne s’arrête pas là. Ces séances sont marquées par de vives discussions émaillées de gros éclats de rire, de coups de gueule,  de tonitruantes voix dont les échos se projettent jusque chez moi.

Ce qui m’indigne terriblement, ce n’est pas ces ambiances. Mais surtout le fait que mon voisin ne s’en offusque même pas et sa la coule douce comme si de rien n’était.

Ce cas isolé à part ne mériterait pas qu’on en parle. Mais, la profondeur du problème, c’est que l’intéressé n’en est pas un : il a un nombre incalculable de répliques dans le campus.

D’autres signes d’indigence très affligeante se lisent à l’aune marges extravagantes de libertés dont mes camarades se sont gratifiés. Pour un anniversaire d’un des leurs, ils versent parfois beaucoup d’eau dans les couloirs, dans les chambres, au mépris des risques d’électrocution que présente la situation.

Je n’en ai jamais vus qui réagissent publiquement par rapport aux événements qui secouent la marche du monde. Pas pour en dévier la trajectoire, mais juste dire un mot sur ça. Dans « De l’étudiant modèle au modèle d’étudiant », j’ai énoncé les signes qui font que je ne peux rien attendre d’eux.

Nos « futurs dirigeants du Sénégal », du moins l’écrasante majorité sont nés.

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