Réponse à un commentaire défendant l’innocence de Dadis Camara

25 janvier 2011

Réponse à un commentaire défendant l’innocence de Dadis Camara

Chers amis lecteurs, dans ces lignes ci dessous, je réponds au commentaire d’un ami qui entend défendre l’innocence de Dadis Camara en arguant du fait que son éventuelle culpabilité ne saurait être établie et que le monde doit la chercher du coté de Toumba.

Bonjour mon très cher ami

Je t’avais carrément perdu. Mais voilà que par un de ces après midi heureux, je te retrouve au bout d’un commentaire pour lequel j’ai une aversion inégalable parce que ton opinion me semblant inégalablement inadmissible. Je suis très honoré  de te retrouver, par le biais de Mondoblog, qui pour moi nous a vraiment plongé au coeur de l’échange intellectuel, l’échange idéel tout court. Cette idée d’inadmissibilité de ton opinion pour Dadis, j’y reviens ! Je pense en effet que c’est bien de dire que certaines gens semblent emportées par les vagues de l’opinion internationale. Oui je ne le nie pas. Mais dans un tel cas, il ne s’agit pas d’être du coté du Nord ou du Sud, il s’agit d’adhérer plutot à la nécessaire condition de resoecter les droits humains dont on a proclamé l’intangibilité depuis le siècle des lumières surtout…Je sais que tu connais mieux que moi cette phase phare de l’histoire humaine. Je voudrais tellembnt que tu entendes Dadis Camara lors de son dernier entreien sur RFI. Je ne défend pas d’inculper Dadis, ce qui serait une justice sommaire.Mais je demande qu’il soit mis à contribution pour que l’opinion des gens éclairés soit éclairée justement sur les raisons encore sombres des sales événements de Conakry du 28 Septembre. Evidemment, on ne peut attribuer la responsabilité à priori à Dadis avant de l’entendre ou de faire une enquête le culpabilisant. En tous les cas, il était le Président de la République et même s’il n’était accusé de rien, il se doit de nosu éclairer, nous autres humains. A fortiori maintenant que sa position dans ce dossier est très critique, voire indéfendable. L’observateur que je suis a du mal à le comprendre et croyez moi, je ne suis pas sur que je me trompe. D’abord, dans la foulée de sa prise du pouvoir, il avait déclaré qu’il ne prendrait jamais en otage les instituions du pays. Hélas, dés que la mayonnaise des « affaires » a monté, cet atypique capitaine, arrivé par une fulgurante et surprenante promotion Chef de l’Etat, a fait un virage à 180 degrès pour ne plus cacher ses ambitions présidentielles. Aujourd’hui donc, il s’agit donc plus que jamais de l’entendre sur cette affaire. Puisque vous défendez qu’il n’a rien à se reprocher, pourquoi manifester la crainte de la voir traduit devant la barre ? Pour nous prouver qu’il est innocent et blan comme neige, la plus royale des façons serait de le pousser à s’expliquer publiquement- non comme dans une sorte d’Agora où il n’y aura que bavardage et colportage- mais devant un tribunal.
J’aurais adoré que vous ayez déjà lu Jean Ziegler dans son livre La haine de l’Occident ou encore Axelle Kabou dans Et si l’Afrique refusait le développement ? C’est seulement après être imprégné de la profondeur  de cette sorte d’analyse des choses, que vous allez comprendre. Il ne s’agit pas pour Dadis ou encore pour Habré et Mbemba, un procés Afrique-Europe, mais c’est juste un tribunal de la raison. Et la raison n’est pas occidentale- loi s’en faut- universelle. Je ne défends pas que ces penseurs ont l’apanage de la profondeur d’idées et de la pertinence, mais ils mériteraient d’être écoutés.

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Commentaires

dieng
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encore une fois mes respects pour la pertinence de tes idées. c'est un grand plaisir de partager avec toi ce moment d'échange et de débat intellectuel.
mais le problème c'est que tu essaie de fuir intelligemment le débat je suis désolé.
j'ai émis l'hypothèse selon la quelle Toumba étant donné qu'on sait qu'il a tenté vainement d'assassiner dadis pour des raisons que je ne maitrise pas ne faudrait il pas être entendu lui avec dadis pour répondre de leurs actes.et ce qui est malheureux dans tout cela c'est que toi avec l'autre camp optimiste sur la culpabilité de dadis raisonne comme si à l'avance vous déclarez qu'il est coupable.il suffit de vous lire pour avoir une idée sur votre position c'est dommage.un intellectuel doit savoir nuancer.qui plus est, je suis un peu touché de l'intitulé de ta réponse car tu ma fait dire le contraire de mes propos en tant qu'apprenti juriste je n'est fait que présumé son innocence et non pas déclaré expressément qu' il l'est ce serait trop médiocre de ma part.par conséquent et pour finir mon plus grand souhait est que justice soit faite et que les gens qui seront compétent pour juger de l'affaire qu'ils soient impartiales.bonne lecture et bien des choses à toi tous mes encouragement et mes félicitations pour tout ces efforts que tu fournis rien que pour atteindre un objectif bien déterminé c'est a dire exceller dans ton domaine. tu y arriveras INCHALLAH je te le souhaite de tout mon cœur

Ousmane Gueye
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Salam Cheikh
Je ne vais pas me prononcer sur ta dernière correspondance parce qu'elle est pleine d'incompréhensions et d'imprécisions à mon avis. J'ai la faiblesse d'être sûr que tu m'as lu en diagonale, même si ce n'est pas à dessein. Je te connais pour ta probité morale et intellectuelle. Je veux mettre toutes ces erreurs sur le compte de l'humain qui, à travers son raisonnement, tergiverse, chancelle, glisse, tombe, mais se redresse toujours à la suite. Je suis sur que nous évoluons, comme le disait BBY de Jeune Afrique,ainsi à la lumière de la croissance d'un enfant qu'il assimilait à celle de la démocratie. Même si on peut se tromer sur la forme, je suis sur que le fond vient écraser toutes les incertitudes liées à al forme. Bref, pour aller vite, je suis sur que nous tous, ensemble, partageons ce voeu de justice réparatrice pour éviter, comme je l'avais dit dans ma première correspodance, cette "explosition mémorielle" pour parler un peu comme Jean Ziegler.
Je suis sur que InchAllah, nous allons nous retrouver un jour à Dakar ou ailleurs pour encore parler de l'Afrique qui ne manque pas d'interpeller nos plumes et nos robes -de juristes- pour ton cas.