Réponse à un commentaire défendant l’innocence de Dadis Camara
Chers amis lecteurs, dans ces lignes ci dessous, je réponds au commentaire d’un ami qui entend défendre l’innocence de Dadis Camara en arguant du fait que son éventuelle culpabilité ne saurait être établie et que le monde doit la chercher du coté de Toumba.
Bonjour mon très cher ami
Je t’avais carrément perdu. Mais voilà que par un de ces après midi heureux, je te retrouve au bout d’un commentaire pour lequel j’ai une aversion inégalable parce que ton opinion me semblant inégalablement inadmissible. Je suis très honoré de te retrouver, par le biais de Mondoblog, qui pour moi nous a vraiment plongé au coeur de l’échange intellectuel, l’échange idéel tout court. Cette idée d’inadmissibilité de ton opinion pour Dadis, j’y reviens ! Je pense en effet que c’est bien de dire que certaines gens semblent emportées par les vagues de l’opinion internationale. Oui je ne le nie pas. Mais dans un tel cas, il ne s’agit pas d’être du coté du Nord ou du Sud, il s’agit d’adhérer plutot à la nécessaire condition de resoecter les droits humains dont on a proclamé l’intangibilité depuis le siècle des lumières surtout…Je sais que tu connais mieux que moi cette phase phare de l’histoire humaine. Je voudrais tellembnt que tu entendes Dadis Camara lors de son dernier entreien sur RFI. Je ne défend pas d’inculper Dadis, ce qui serait une justice sommaire.Mais je demande qu’il soit mis à contribution pour que l’opinion des gens éclairés soit éclairée justement sur les raisons encore sombres des sales événements de Conakry du 28 Septembre. Evidemment, on ne peut attribuer la responsabilité à priori à Dadis avant de l’entendre ou de faire une enquête le culpabilisant. En tous les cas, il était le Président de la République et même s’il n’était accusé de rien, il se doit de nosu éclairer, nous autres humains. A fortiori maintenant que sa position dans ce dossier est très critique, voire indéfendable. L’observateur que je suis a du mal à le comprendre et croyez moi, je ne suis pas sur que je me trompe. D’abord, dans la foulée de sa prise du pouvoir, il avait déclaré qu’il ne prendrait jamais en otage les instituions du pays. Hélas, dés que la mayonnaise des « affaires » a monté, cet atypique capitaine, arrivé par une fulgurante et surprenante promotion Chef de l’Etat, a fait un virage à 180 degrès pour ne plus cacher ses ambitions présidentielles. Aujourd’hui donc, il s’agit donc plus que jamais de l’entendre sur cette affaire. Puisque vous défendez qu’il n’a rien à se reprocher, pourquoi manifester la crainte de la voir traduit devant la barre ? Pour nous prouver qu’il est innocent et blan comme neige, la plus royale des façons serait de le pousser à s’expliquer publiquement- non comme dans une sorte d’Agora où il n’y aura que bavardage et colportage- mais devant un tribunal.
J’aurais adoré que vous ayez déjà lu Jean Ziegler dans son livre La haine de l’Occident ou encore Axelle Kabou dans Et si l’Afrique refusait le développement ? C’est seulement après être imprégné de la profondeur de cette sorte d’analyse des choses, que vous allez comprendre. Il ne s’agit pas pour Dadis ou encore pour Habré et Mbemba, un procés Afrique-Europe, mais c’est juste un tribunal de la raison. Et la raison n’est pas occidentale- loi s’en faut- universelle. Je ne défends pas que ces penseurs ont l’apanage de la profondeur d’idées et de la pertinence, mais ils mériteraient d’être écoutés.
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