Dégou-Niayes ou le défi des ombres
Dégou-Niayes ou le défi des ombres
Dégou-Niayes ne s’éclaire pas vraiment !
Situé dans la communauté rurale de Gandiol à quelques kilomètres à vol d’oiseau de la ville de Saint Louis du Sénégal, le village de Dégou-Niayes doit forcément se voir attribuer le statut de bon voisin. Super généreux voisin ! Voisin des ténèbres, voisin des ombres, voisin des nuits sans éclairage si ce n’est celui de la philanthropique Lune.
Depuis que la première personne a installé ses baluchons sur la terre de ce village, point de poteau électrique, point de lampadaire. Le village semble abandonné à son propre sort comme si dame belle nature lui en voulait encore. La chronique de la lugubre destinée de ce magnifique lieu a débuté depuis plusieurs décennies. Habité par des peuls et des wolofs, Dégou- Niayes compte plus de 10.000 âmes réparties en cultivateurs, éleveurs et pêcheurs.
Certes le village n’avait rien à envier aux grandes villes. Tant ses populations bénéficiaient indéniablement de l’autosuffisance alimentaire. De la fertilité de ses terres.
Hélas la machine irréversible du temps a eu raison de la fougue des habitants et de la praticabilité des terres. En effet, l’avancée de la salinité des sols fait que les cultivateurs n’ont plus de bonnes terres pour gagner leur vie. Même s’ils arrivent à acheminer leurs productions annuelles en ville, la seule route moribonde qu’ils ont, fait défaut. D’autant plus qu’avec l’hivernage, les eaux envahissent la route et constituent un véritable frein au développement du village.
Même nous, rares étudiants en provenance de Dégou-Niayes, rencontrons toute forme de blocage pour faire « carrière dans les études » pendant les vacances. Pas de courant électrique pour alimenter nos machines et revoir nos cours.
Cet article est un appel au secours que nous lançons à tout le monde.
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