Gloire aux travailleuses du sel
Elles sont toutes braves et résolues dans leur travail. Quand vous empruntez le chemin menant vers Mboumbaye, il faut ne pas être franchement chanceux pour ne pas les croiser. Vous n’avez pas besoin de lunettes pour les voir. Vous pouvez les apercevoir, en les distinguant de loin, les bassines sur la tête. Quand vous vous rapprochez, votre vue devient plus nette.
Ces dames de fer sont les travailleuses du sel à Gandiol. Chaque année, en cette période précise, elles partent sur les lieux pour la culture-sinon la récolte- du sel. Hélas, comme beaucoup d’observateurs l’ont remarqué, ce précieux « or blanc » est mal vendu, sinon pas vendu au prix qui devrait être le sien. Vous figurez-vous : une bassine ou un sac de sel à 500 Frs ?
Grande asymétrie quand on sait que ce sel est nécessaire à la marmite et que par analogie, ce même « or blanc » est l’indicateur même de l’homme censé intéressant, pertinent, voire charmant.
Il « suit de ce qui précède »-pour emprunter l’expression de l’autre-, que ce sel est doté d’une extrême importance sur tous les angles d’analyse. La Communauté rurale de Ndiébène Gandiol ne trouverait pas mieux que de les encadrer, de les assister en vue d’être plus productives. Cela peut aussi aider à réduire la braderie à sa plus simple expression. Cet « or blanc » pourrait être beaucoup plus valorisé, voire plus commercialisé. Cela passe nécessairement par l’exportation organisée de ce sel. C’est notre avis.
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