De retour à Gouyrène
Gouyrène est un magnifique village qui dispute la poésie de la nature avec d’autres contrées comme Rickotte, Mame Ngor etc. Le village peut s’enorgueillir de sa masse de sables que vient balayer quelque fois le vent. Juste au pied de la dune, habitait la grande sœur de mon père, la très brave Fatou Gueye, que les intimes appelaient Fatorou. Il est de coutume chez les Peuls, d’attribuer un surnom aux enfants. Selon la tradition, le privilège est donné aux grands-mères ainsi qu’aux grands-pères. Le plus clair du temps, ce sont des surnoms quelque peu farfelus, mais qui ne laissent jamais de transpirer de l’affection.
Ici, à l’instar des autres villages du Gandiol, on pratique le maraîchage, sans oublier que le milieu est très favorable à l’élevage. Manifestement, Gouyrène jouit de la complicité de la nature. Il fait partie de ces villages là dont les terres sont encore arables.
A notre passage, le moment est à la saison des oignons. Mais cela n’empêche qu’à Gouyrène, les habitants cultivent aussi des carottes, choux et navets comme vous pouvez le voir sur ces images et cette vidéo.
Toutefois, interrogés sur le prix, les maraîchers expliquent qu’il n’est pas très élevé. Cela rappelle des résonances bien révoltantes : l’année dernière, il y a eu beaucoup de pertes parce que l’oignon trouvait rarement des acheteurs, voire des acheteurs à bon prix.
Comme le reste des Sénégalais, les Gandiolais, en particulier les Gouyrénois, s’activent bien dans la campagne électorale afin d’apporter des améliorations à leur quotidien. Il faut rappeler que celui-ci n’est pas très reluisant. La jeunesse, du moins une bonne partie, n’a pas d’emploi. Certains jeunes n’ont pas hésité à franchir l’atlantique. Cela a donné lieu à des pertes humaines considérables.
L’électricité qui était annoncée depuis quelques mois reste toujours une promesse. Si les poteaux électriques sont légion, il faut dire que les villageois comptent encore sur la coopération du clair de lune !
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