Après la guerre des nerfs, la guerre des mots

Article : Après la guerre des nerfs, la guerre des mots
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3 mars 2012

Après la guerre des nerfs, la guerre des mots

Dans une future analyse que j’ai déjà intitulée « Comment le Sénégal a perdu Wade », j’entends montrer par quelle imprudence irrespectueuse, un énorme fossé s’est creusé entre les populations et le Président de la République.  Et cela, étonnamment en l’espace de quelques années !

Mais, je veux bien consacrer mon attention, dans l’immédiat, à décrypter cette mésinterprétation bien recherchée, mais voulue, faite de la conférence de presse de Macky SALL.

Toutefois, vous allez convenir avec moi que la délation intentée contre le leader de l’APR (Alliance Pour la République) est bien antérieure à l’élection présidentielle. Elle a été déclenchée depuis que les sondages ont crédité à l’ancien premier ministre d’Abdoulaye Wade de fortes chances de remporter la grande consultation électorale.

Mais officiellement, c’est Abdoulaye Wade qui a donné les premières pelletées pour enterrer Macky Sall. Puisqu’il n’a pas pu le battre électoralement (du moins, au premier tour), il va tenter de lui porter la dernière estocade en faisant accroire que l’ancien Chef de la magistrature a un parti pris pour les Peuls. Ce n’est rien moins qu’une accusation bien calculée visant à le calomnier et donc, à le dénigrer. Et dans ce sens, cette manipulation de l’opinion n’est pas nouvelle. C’est une pratique bien classique qui remonte depuis la nuit des temps, notamment dans les régimes totalitaires consistant à se servir des médias pour desservir d’honnêtes citoyens.

Macky SALL l’a bien dit : Abdoulaye Wade lui-même demandait à celui qui était son directeur de campagne de s’adresser aux populations peules en Poulaar. Donc, cette accusation est dénuée de tout sérieux : elle est politicienne et hypocrite. Elle ne mérite pas qu’on s’y attarde.

Une autre mésinterprétation tendancieuse à relever est liée à la dernière conférence de presse de Macky Sall. Je n’ai besoin d’aucun reportage à son propos puisque je l’ai écoutée en direct. J’ai entendu quelqu’un mésinterpréter bien volontairement les paroles du conférencier en disant que Macky Sall s’est attaqué au marabouts. C’est absolument faux. Le candidat au deuxième tour à l’élection présidentielle n’a fait que rappeler l’égalité juridique de tous les citoyens devant la loi parce que nous vivons dans un pays démocratique, et encore une fois, non dans un royaume. L’hypocrisie consiste à déconnecter les propos du leader de l’APR de leur contexte, voire de leur texte pour les extrapoler si perfidement. Je précise que Macky n’a pas dit que les marabouts sont de simples citoyens sociologiquement ; ils le sont juridiquement. Cela ne suggère pas qu’il les minimise ou les méprise. Nous ne pouvons pas vivre dans une démocratie ou une République de privilèges : tout a été dit dès lors que le Sénégal a opté pour une République.

Mais c’était déjà suffisant au regard de quelques opportunistes qui ne rêvaient que de cette unique occasion pour se lancer à la détraction. Mais c’est peine perdue puisque les Sénégalais ne sont pas dupes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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