Le dernier rugissement de Bruno Metsu
Celui que nous nous apprêtons à mettre en terre a été pendant des années l’artisan de notre propre fierté. Celle, en plus d’une équipe de football, d’un peuple entier. Comme s’il jugeait ce sacrifice insuffisant, Abdou Karim s’est tout simplement offert aux Sénégalais. D’abord, en embrassant la religion la plus répandue dans notre pays. Ensuite, en demandant que ses os soient confiés à cette terre si chère à la crinière blanche. Peut-être enfin, en suivant d’un œil attentionné l’évolution de notre sélection nationale.
Une sélection qui avance aujourd’hui à reculons. Les mots sont peut-être sévères, mais il nous faut passer par une critique sans ménagement de l’héritage dévoyé de Metsu. Chaque rencontre disputée est un nouvel réaménagement de la sélection. Je suis sûr qu’en mettant Abdou Karim en terre, l’on exécute les dernières pelletées sur la génération de 2002 et ce qui en reste. Il n’est sûrement pas le moment de soulever ce débat, quoiqu’il s’impose à nous tous. Repose en paix !
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