Le régime se serait-il donc planté ?

26 mai 2014

Le régime se serait-il donc planté ?

UCADJ’ai la tenace impression que ça pète dans tous les sens. S’en prendre aux étudiants, c’est s’attaquer aux effets, en fermant lâchement les yeux sur les causes. Il n’est un secret pour personne que la frustration populaire grandit dans ce pays. Le retour d’Abdoulaye Wade cristallise cette colère. Et certains l’ont même avoué : ils ont été pris de court.

Bien entendu, personne ne peut faire l’éloge de la casse. Que ceux qui sont coupables de la tournure des évènements à l’Université Cheikh Anta Diop répondent de leurs actes.

Cela n’empêche pas de constater que nos dirigeants brillent par manque d’idées. Tout comme nous, ils sont tombés dans le creux de la vague. Une situation qu’ils ont créée grâce à leur sombre « génie ». Et maintenant, ils veulent se « sauver ». Pour la première fois, je n’ai pas le sentiment de me tromper : le régime est stressé.

Mais c’est heureux qu’il en soit ainsi. Il n’y avait pas d’opposition sérieuse dans ce pays. Toutes les forces ou presque se sont jointes autour du président Macky Sall, créant une sorte d’unanimisme. C’est un soulagement que l’ancien premier ministre Idrissa Seck et son père spirituel soient revenus. Nous n’oublions pas le bilan calamiteux de Wade. Mais il fait l’affaire de la démocratie. Ce régime a besoin de concurrents dignes de ce nom pour faire pencher la balance du bord qui arrange les citoyens.

En ce qui concerne le ministre de l’enseignement supérieur, sa démarche fait sourire. A l’entendre, il n’y a qu’une solution au semblant de crise universitaire : apprendre ou quitter l’Université. Et Mary Teuw Niane en parle avec une telle assurance qu’on a le sentiment que l’université sénégalaise est son bien à lui. Qu’il sache qu’il est trop petit pour impressionner qui que ce soit. De mon point de vue, le président de la République devrait se séparer de ce collaborateur trop radical pour faire des concessions.

Hier partisan jusqu’au zèle de l’ancien président, aujourd’hui, c’est le transhumant du PDS qui entend descendre en flamme son généreux maitre. Celui-là même qu’il appelle « le vieux président ». S’il trouve la prestation de son ancien mentor fruit de « désarroi profond », pourquoi ne l’a t-il pas dénoncé à temps ? Pourquoi n’a-t-il pas quitté le navire avant qu’il ne sombre avec lui ?  C’est ridicule cher ex-Recteur.

J’ai eu le rire à la gorge en lisant sa dernière contribution du 28 Avril dernier (L’As Quotidien).

Dans ce papier, l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger prétend établir le bilan de l’opposant historique. Je ne m’étendrai pas sur cet article. De mon point de vue, le Professeur Samba Traoré l’a suffisamment commenté, montrant toutes les contradictions d’un transhumant éhonté. Je me demande si le « brillant intellectuel » n’a pas perdu sa logique mathématique.

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