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Le Gandiol en un CliC
19. août
2013
Qui suis-je ?
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Mon histoire avec le journalisme

Composition1

Il a toujours été ma passion, le journalisme. Avant même d’intégrer le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Cesti), je n’ai eu de cesse de me rapprocher de la presse, de vivre par procuration ces moments sublimes où on se met au service des autres avec tous les risques que cela implique. Une fierté ? Oui, sûrement. J’en suis d’autant conforté, voire réconforté lorsque je suis allé couvrir pour la RFM l’assemblée générale extraordinaire de l’amicale des anciens du Cesti. Ce samedi là, j’ai croisé le chemin d’hommes effacés, qui s’oublient même parfois. 444

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30. juil.
2013
Le Gandiolais du mois
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In memoriam: Ousmane Masseck Ndiaye, un éternel ami du Gandiol

Ousmane Masseck Ndiaye à Mouit Gandiol
Photo: Le Gandiol en un CliC

Il aimait d’un amour sans bornes le Gandiol. Il ne manquait jamais l’occasion d’y mettre les pieds alors que la communauté rurale est pourtant très loin de Dakar. Mais, c’était à sa manière, une façon de célébrer la longue amitié qui l’a toujours lié aux villageois. Ousmane Masseck Ndiaye nous a quittés récemment.

C’est par un matin singulier que je l’ai appris sur la RFM. Il avait une attention pour moi. Plus d’une fois, il avait fait montre de son souhait de me voir enfin servir dans les médias sénégalais. Ce compagnonnage avec le Gandiol ne finira jamais. Cet éternel bâtisseur, à qui Saint-Louis doit beaucoup, est un authentique produit du Parti Démocratique Sénégalais. Très vite, il a gravi les échelons dans le PDS. Ousmane Masseck Ndiaye avait un attachement attendrissant pour Abdoulaye Wade. Il était convaincu de la sincérité de l’ancien Chef de l’Etat à travailler pour le Sénégal. Tout le contraire de milliers de gens qui ne faisaient que figure de courtisans.

Dans notre for intérieur, tu continues de vivre. Puisse Dieu faire de toi un heureux habitant du paradis. Nous ne t’oublions jamais, cher homonyme.


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30. juil.
2013
Reportages
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Enfin, un marché hebdomadaire à Dégou-Niayes

Photo: Ousmane Gueye
Photo: Ousmane Gueye

Véritable prouesse du conseil rural, le marché hebdomadaire de Dégou-Niayes. Chaque mercredi, c’est une quasi-fête qui se tient ici : vendeurs venant de tous bords (Potou, Léona, Saint-Louis), sans compter les autres villages de la communauté rurale. Cette réalisation  est née d’un pari audacieux. Pour le conseil rural, il fallait mettre sur pied un instrument pour booster et valoriser la production agricole. Dégou-Niayes a donc été choisi pour abriter ce que, dans le découpage imaginaire du terroir, on appelle un « pôle économique ».

En effet, la zone Sud du Gandiol produit énormément  de légumes. La communauté rurale doit particulièrement sa bonne réputation, en dehors de la production du sel, à la culture de l’oignon. Au nouveau rendez-vous du mercredi, on trouve tous les produits ou presque en relation avec l’agriculture. Hormis les légumes, l’œil du visiteur croise des mangues, de la friperie, du matériel pour travaux et entretiens champêtres, etc. Chaque semaine, c’est une foule hétéroclite qui prend d’assaut cette place d’élection située à Dégou-Niayes.

Le conseil rural n’a pas encore mis sur pied un comité de gestion du marché. Pour le moment, les vendeurs ne sont pas astreints à s’acquitter d’une taxe, chose qui ne va pas tarder selon une source autorisée.

Le marché se glisse lentement dans le quotidien des villageois. Ceux-ci ne disposaient pas jusqu’ici d’un rendez-vous hebdomadaire. C’est désormais fait. Toutefois, l’état cahoteux de l’axe Tassinère-Potou vient contrarier  le bonheur des populations. Depuis toujours, elles interpellent l’Etat pour la construction d’une route goudronnée. C’est un maillon nécessaire de la chaine, car pendant l’hivernage, les eaux rendent impraticable l’axe Tassinère- Potou. Aussi, l’éclairage du marché s’impose avec une telle acuité et une telle urgence qu’on ne saurait le retarder. La nouvelle réalisation ne saurait tenir ses promesses sans l’adjonction d’infrastructures de base. Or, de l’électricité, il en manque toujours. Voir article.

Fruit d’un cofinancement du Programmes d’Appui aux Collectivités  Locales et du Conseil rural de Ndiébène Gandiol,  le nouveau marché a coûté vingt-quatre millions neuf-cent-mille francs Cfa (24.900.000 Frs).

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30. juil.
2013
Exercices d'analyse
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Et si Macky Sall avait trahi les Gandiolais ?

Source:Le-dakar.com
Source:Le-dakar.com

La question est certes provocatrice, elle ne manque pas de justesse. En pleine campagne, dans l’entre-deux tours de la mémorable présidentielle 2012, celui qui n’était encore qu’un candidat au perchoir avait fait une descente au Gandiol. Bien sûr, dans l’unique but de recueillir les voix des villageois. Ces derniers étaient restés béats : depuis plusieurs années, ils pleurent sur leur triste sort (précarité des bornes fontaines, état cahoteux de l’unique route menant vers Saint-Louis, caractère désolant des conditions de santé, manque de courant électrique, …). Voilà que l’indiscutable futur président de la République venait à leur rencontre. Macky Sall avait été accueilli comme un héros à Mboumbaye par les populations.

Depuis son élection, plus possibilité pour les villageois d’entrer en contact avec le Chef de l’Etat. Ce qui accentue le désespoir des Gandiolais, c’est que la rumeur court que le président de la République n’a même pas songé à eux lors du Conseil des ministres décentralisé dans la région de Saint-Louis. Toutefois, ils ont pu lui parler à nouveau de leurs doléances. Depuis, aucune nouvelle.

Joint au téléphone hier, un des politiques du Gandiol, en l’occurrence Arouna Sow confesse que leur seul contact à ce jour est le frère de la première dame, Mansour Faye. Ils sont allés de demande d’audience en demande d’audience. Les villageois caressaient le rêve de voir leur communauté rurale enfin toute électrifiée, mais voilà que les lampes qui commençaient à éclairer, ont été vite éteintes. Explication ? Ils sont convaincus que c’est une astuce pour faire d’eux des « vaches électorales ».

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Article : Gandiol: quelle importance des politiciens ?
Exercices d'analyse
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28 mai 2013

Gandiol: quelle importance des politiciens ?

Mouhamet Chérif Counta

Les politiques sont ils en vacances depuis l’élection présidentielle, voire les législatives sur le terroir du Gandiol ? Tout semble l’attester. C’est là peut-être où il faut situer le mal du politique de notre temps : les électeurs désertent de plus en plus le phénomène partisan, convaincus de n’être que des tremplins pour la marche vers le pouvoirDe plus en plus, aux quatre coins du monde -mais ça n’est qu’une digression, j’en reviendrai au cas pratique du Gandiol – la confiance des citoyens, seul fondement à mes yeux de la légitimité populaire, s’érode à une vitesse vertigineuse. N’ayant pratiquement plus de prise sur leur quotidien obscurci de plus en plus par la grisaille économique et l’hypothèque de l’avenir, le discours politique ne prend plus vraiment, ou s’il prend, j’ai la faiblesse d’entrevoir qu’il prend mal.

Ce qui est intéressant et qu’il faut décrypter avec finesse, à mon avis, c’est la multiplication de ce qu’on appelle dans le jargon de la science politique « les formes non conventionnelles de participation politique ». Au Sénégal, il est vrai que les phénomènes de casse et de saccage des lieux publics ne datent pas d’aujourd’hui. En 1988, au lendemain des élections présidentielles et législatives remportées officiellement par le président Abdou Diouf, il y avait eu des pillages lors des émeutes à Dakar (magasins, kiosques éventrés, bus saccagés, bus de transport collectif endommagés). Peut-être que c’est là le degré extrême de la participation politique non conventionnelle.

Mais il est vrai qu’on peut tout de même observer une abondance des associations où les individus se prennent en charge, construisent ensemble des destins et créent entre eux des liens sociaux basés sur l’entraide. J’ai la faiblesse de croire que les grands mythes et les récits mobilisateurs cessent progressivement de l’être dans l’esprit des citoyens désabusés. Comment comprendre qu’au Gandiol, les politiques – ou politiciens, que sais ? – n’attendent que les sirènes électorales pour aller à la rencontre des populations ? On dirait que ces dernières n’existent que dans l’appétit démesuré de ces « bana – banas » du suffrage électoral ?

Dans cette communauté rurale de Ndiébène Gandiol, l’eau potable est une denrée de plus en plus rare. La route goudronnée devant relier Tassinère aux autres villages est toujours attendue. Interrogé sur ce mutisme assourdissant, Cheikh Mouhamet Counta, politicien résidant à Darou Salam, dit s’agiter depuis quelque temps pour que le Président Macky Sall se rappelle ses engagements pour les populations du Gandiol. Lors de l’entre-deux-tours, l’actuel locataire du Palais était à Mboumbaye (dans le Gandiol) à la quête du suffrage des Gandiolais. Le Chérif politicien promet d’apporter, avec ses alliés, son soin au mal de ces derniers.

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Article : Oumar Bâ, taxi-touriste à Saly : l’éternel insoumis
Exercices d'analyse
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25 mai 2013

Oumar Bâ, taxi-touriste à Saly : l’éternel insoumis

Oumar 1A quarante-quatre ans, ce chauffeur doublé d’un guide touristique a déjà tout découvert. Plus rien ne trouve admiration à ses yeux blasés. Sa tendre jeunesse est une suite ininterrompue d’épreuves qui l’ont aguerri. Aujourd’hui, Oumar a le sentiment d’avoir tout connu au point que ses jours présents transpirent le remake d’une vie déjà vécue.  Cela a certainement à voir avec son caractère singulier. Refusant en effet la soumission incarnée à ses yeux par l’école, le jeune homme décidait alors de s’abandonner à son rêve : le volant. Le symbole est manifeste : être le seul maître à bord de son destin. Voyage dans l’univers d’un homme dont toute la trame de l’histoire tient à ceci : le souci de rester soi-même.

L’histoire d’Oumar Bâ est indissociable de celle de la Petite Côte où il a vu le jour un certain 6 Juin de l’année 1969. Certainement, elle ne serait pas la même s’il était né ailleurs. Dans cette partie de Mbour, les jeunes ont la réputation d’être débrouillards, aidés en cela par les petits métiers qu’offre le tourisme : rabatteur, guide, conducteur de calèche, chauffeur de taxi, artiste, etc. Oumar a presque été tout cela à la fois avant de se spécialiser finalement dans le domaine du taxi-tourisme. Il y excelle, manifestement. La nature semble avoir tout prévu pour l’y conforter.

De teint noir, une taille d’un mètre quatre-vingt-treize, il ne manque pas d’allégresse en dépit des timides rides qui se dessinent sur son visage et qui le donnent plus âgé qu’il n’est en vérité. Ses dreadlocks laissent entrevoir son côté rebelle, un trait de caractère qui ne le déserte jamais. Il se plait d’ailleurs à évoquer ses altercations au sujet de sa couleur, notamment lorsqu’il a été éconduit par l’ambassade alors qu’il voulait se rendre en France. Ce jour-là, raconte le taxi-touriste, il s’est mis dans tous ses états en disant à cette représentation étrangère qu’elle se moque de lui parce que tout simplement il est noir.

Son activité consiste à conduire les touristes en dehors du département de Mbour, vers des destinations aussi éloignées que Dakar, Saint-Louis, Kaolack, Thiès pour un tarif de 5000 F, au minimum. Mais il n’a jamais su que le destin pouvait le porter aussi loin de son imagination. Dans l’effervescence de la fin des années 1990, ce quadragénaire fait la rencontre d’une touriste française qui devient d’emblée son amie. Mais, à force de fréquentation, Vanessa finit par éprouver de l’amour pour son guide touristique. Oumar plie et rompt même. A la suite de deux ans de vie commune, le Mbourois demande la Lilloise en mariage, chose qu’il obtient en 2001. La seconde est plus âgée du premier de deux ans. Dans l’esprit d’Oumar, cela n’est pas naturellement une gêne. Le taxi-touriste a une conception quelque peu inhabituelle de la vie en société : ses histoires ne regardent que lui. Philosophie qui l’a inspiré à convoler avec la Française dans une société, dit-il, où ne pas se marier avec une de ses semblables est moralement réprimée.

Mais l’originalité audacieuse du Mbourois excède cet exploit. En 2001, Vanessa lui fait comprendre que ses parents, en âge avancé, ne peuvent plus risquer un voyage à l’étranger. Elle invite son mari à aller séjourner en France pour quelque temps, manière de faire connaissance avec les siens. C’est alors que le guide touristique, le batteur de tam-tam, le guitariste, le danseur, l’artiste, le chauffeur-tout un cumul de statuts confondus en lui- débarque en France, sa femme sous le bras. Mais les relations avec ses beaux-parents se sont vite distendues. Oumar jure en avoir eu la prémonition dès qu’il avait débarqué à Lille.

Pour ne pas dépendre des parents de son épouse, une « arrogante bourgeoisie », « condescendante » et « raciste », à l’en croire, il continue d’exercer son métier de chauffeur en même temps que quelque travail de journalier dans des domaines aussi divers que le portage, la maçonnerie etc. Le Mbourois refuse de se plier aux principes de sa belle famille qui veut être obéie en dépit du fait qu’Oumar vivait à part avec sa femme. Un beau jour, revenu du Sénégal, il trouve une plainte contre lui qui l’attendait sur sa table : abandon de domicile conjugal. Il n’en croyait pas ses yeux. Et ce, d’autant plus que c’est sa belle famille qui l’avait accompagné jusqu’à l’aéroport lorsqu’il partait en vacances. Il s’en est suivi un long feuilleton judiciaire au cours duquel le quadragénaire a asséné aux parents de son épouse qu’ils veulent se séparer de lui juste parce qu’il est un noir et donc, il ne connait rien des arcanes de la justice. Et la réaction de son épouse ? Sans voix. Vanessa tentait de ménager la chèvre (sa famille) et le chou (son mari). Elle ne voulait prendre le moindre parti, de peur d’être vexante. Insoluble dilemme que celui-là.

Elle finit toutefois par céder sous la menace de ses parents et a exigé le divorce. Déçu, décontenancé, Oumar Bâ finit par claquer la porte un beau matin, sans en avoir prévenu sa femme, prend la direction de Mbour. Aujourd’hui, il a repris son travail de guide et de taxi-touriste à Saly. Il se donne petit à petit une nouvelle vie qu’il partage avec sa copine espagnole. Quelque fois, un courriel en provenance de son épouse française –parce que, dit-il, il n’a jamais divorcé d’avec elle- lui parvient. Mais il répond toujours que si Vanessa veut ses papiers –permis de conduire, certificat de mariage etc.-, elle n’a qu’à venir au Sénégal, l’endroit même où leur union a été scellée. A Jamais ? Comme quoi, toutes les histoires d’amour ne sont pas toujours des happy-end.

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Article : El Malick Seck, journaliste, éditeur de presse
Le Grand Entretien
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22 mai 2013

El Malick Seck, journaliste, éditeur de presse

Composition2« La version classique de la formation des journalistes, qui consistait à leur apprendre les techniques de compte rendu, me parait totalement dépassée ».

Rencontré à l’hôtel Espadon de Saly (Mbour), le journaliste et éditeur de presse El Malick Seck est d’avis qu’il faut une petite révolution dans le métier de l’information. Le candidat à la mairie de Thiès plaide pour l’intégration de ce qu’il appelle « les nouvelles tendances » que sont le journalisme de données, les political facts et le journalisme numérique.

Le premier consiste dans le traitement de chiffres, de statistiques destinés à une analyse de l’information.

Le deuxième implique la vie politique. Il s’agit, par exemple, de vérifier les propos des hommes qui se disputent l’accès au pouvoir, de confronter leurs discours et de surprendre éventuellement des contradictions.

Le troisième, le journalisme numérique, est de plus en plus visible à l’heure de la révolution des tablettes, des Smartphones. Ces techniques paraissent à l’éditeur de presse « beaucoup plus importantes » que les classiques devenues selon lui, « complètement dépassées ».

El Malick Seck constate que, de nos jours, l’information est à la portée de tout le monde. Il n’est plus besoin, argue t-il, de se déplacer pour la cueillir. Par conséquent, même ceux qui ne sont pas journalistes peuvent y accéder à l’heure de l’explosion des technologies de l’information et de la communication. II va de soi, compte tenu de tous ces changements majeurs, que « le public, ce qu’il attend du journalisme, ce n’est plus de faire des comptes rendus, mais, c’est d’interpréter et de lui donner une nouvelle façon de voir ces faits qui lui sont présentés », explique-t-il.

Le célèbre journaliste plaide également pour l’intégration de filières comme la spécialisation en journalisme en ligne ainsi que la création d’entreprises de presse dans les écoles de formation. El Malick Seck rappelle que, de plus en plus, les journalistes deviennent des patrons de presse et que donc, ils doivent y être préparés en amont. Aussi, tient-il à faire savoir que la durée des formations se révèle très longue alors que les étudiants, de plus en plus, deviennent intelligents. Par conséquent, deux à trois mois suffiraient pour acquérir les techniques de traitement de l’information et passer directement  à la pratique.

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Article : Saly, vu du dedans
Reportages
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22 mai 2013

Saly, vu du dedans

tttttttttPremier contact avec le réel de Saly ce matin. Il était déjà 8h 30 quand nous nous apprêtions  à quitter le formidable institut Diambars qui accueille la délégation du Cesti. Dehors,  la Petite Côte se révélait à nous, sous un jour nouveau. Les sujets de reportage ne manquent pas à Saly : tourisme (inévitablement) et tout ce qui y renvoie : les points Change, les calèches, les hôtels, les auberges, les restaurants, la plage.

Dans les heures à suivre inchAllah, je vous amènerai à la découverte de plusieurs points importants qui font le bonheur de cette magnifique commune. A suivre donc !Hotel 1

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Article : Au coeur de la 125é édition du pélérinage marial de Poponguine
Reportages
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21 mai 2013

Au coeur de la 125é édition du pélérinage marial de Poponguine

GandiolIl y a foule ce matin dans la petite commune de Poponguine, devenu grande, très grande au point d’étouffer de tous ces milliers de pèlerins. La masse bigarrée se dispute l’étroitesse des rues de cette zone tranquille que berce l’océan. Vendeurs, grilleurs de viande de porc, simples curieux venus observer ce petit monde en ébullition, fidèles catholiques pressant le pas, de nombreuses jeunes filles et de nombreux garçons visiblement enthousiastes, le pèlerinage marial est une véritable attraction.

Et dans cette ambiance de ferveur religieuse, se jouent et se fortifient des relations humaines. C’est le cas du jeune Adama, musulman, venu à la rencontre de sa copine, une jeune catholique. Pour se donner une petite quiétude au milieu de ce beau monde, le couple se retire au bord de l’océan pour s’ériger une place de choix au son des vagues. Adama est étudiant. Il vient de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le pèlerinage est pour lui une occasion de retrouver celle qu’il porte dans son cœur. Mais  les deux amoureux n’ont pas le monopole de ce semblant de paradis. Autour d’eux, toute une masse de pèlerins, les uns allant et revenant, les autres ayant le regard figé sur les vagues de l’océan comme s’ils les découvraient pour la première fois.

Adama et sa copine sont de cette catégorie-là. Sauf que l’attention du couple est moins captée par les eaux, tous deux s’étant mis face à face, se regardant timidement. On aurait dit qu’Adama a invité sa dulcinée sur ces lieux pour lui suggérer que le sentiment qu’il a pour elle est aussi infini que l’horizon bleu de l’océan qui semble se joindre au bleu du ciel, là-bas au large.

Au loin, sur le sable fin, résonnent des hauts parleurs amplifiant la voix de la messe. C’est à ce moment qu’arrive l’équipe du Cesti en partance pour Saly, lieu du séjour rural des étudiants de la deuxième année. Ces derniers se fondent ensuite dans la foule, après s’être répartis en équipe de trois : télévision, presse écrite et radio. Les premiers sont invités à filmer la messe tandis que les autres vont en reportage sur des sujets de leur choix. Les angles de traitement de l’information ne manquent pas : la grillade de la viande de porc, la messe, le contenu de la prière des fidèles catholiques, la vente à la criée etc. A treize heures, toute la collecte de données est faite. Les futurs journalistes et leurs encadreurs peuvent reprendre le bus en direction de Saly. La messe est dite. Cesti

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Auteur·e

L'auteur: Ousmane Gueye
Journaliste, blogueur, passionné de TIC et de sciences politiques

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