Les temps changent en Tunisie…
Les Tunisiens avaient déjà annoncé la couleur depuis quelques semaines. Ils en avaient marre d’un Ben Ali qui n’a cessé de leur faire la sourde oreille tout au long de son règne. Une personne a accepté de s’immoler au feu. L’intrépide Ben Ali n’avait même pas sourcillé d’émotion. Il a fallu que la rue le balaie d’un revers de la main pour qu’il s’exile loin de la Tunisie et c’est heureux. Je pense qu’il doit maintenant édifier ses concitoyens sur les zones d’ombre de sa gestion et s’il le faut, revenir répondre à l’éventuel appel de la justice nationale ou internationale. Ils avaient tous, peut être cru qu’un jour, ils allaient échapper à la justesse des hommes. C’est le cas de Jean Pierre Mbemba, de Charles Taylor, et croyez moi très chers lecteurs, d’autres têtes doivent encore tomber. C’est le signe irréfutable que nul ne peut continuer à torturer infiniment de pauvres gens sans répondre de cela.
Pour le cas de Hosni Moubarack aussi, je ne suis pas dépositaire des secrets de DIEU. Je ne le prétends pas-loin s’en faut à l’évidence. Mais je veux bien qu’il quitte les reines du pouvoir auquel il s’agrippe malgré les appels de la rue. Il est inadmissible que nous croisions les bras et observions mourir un à un ces gens affamés de libertés. Nous sommes à l’heure de la décolonisation intérieure. Je ne peux que le dire ainsi car je pense bien que nos hommes politiques oublient parfois que nous sommes du même pays, de la même République et qu’à ce titre, nous les avons élus et pouvons, à tout bout de champ, disposer de notre souveraineté nationale. Il est temps qu’on le leur rappelle.