Saint-Louis du Sénégal dans les eaux
Il faut sauver Saint-Louis du Sénégal
Forte d’une population d’environ 132 425 habitants, Saint- Louis du Sénégal a été fondée en 1659 par des Français dont un nom célèbre : Thomas Lambert qu’on nous avait appris par cœur dès nos premiers pas à l’école primaire. Ils y établir des comptoirs et mirent en branle la machine commerciale qui participa à renforcer le blason de l’Ile.
Saint –Louis du Sénégal est l’un des plus anciens comptoirs commerciaux fondés en Afrique occidentale. D’ailleurs, de 1885 à 1902, elle en fut la capitale, mais précisément pour la partie française de l’Afrique Occidentale. De 1902 à 1958, Saint-Louis abrita la capitale du Sénégal et de la Mauritanie. Les années suivantes vont voir le transfert de l’appareil étatique sénégalais à Dakar
Mais aussi Saint-Louis regorge, à en vomir, des vestiges coloniaux d’une rare importance. C’est pourquoi, elle n’a pas trouvé une résistance sérieuse à son érection de « patrimoine mondial de l’Unesco ».
Hélas, ces qualités tant chantées et dont l’écho a traversé bien des générations ne peuvent malheureusement pas la mettre à l’abri des turpitudes du temps.
Nous sommes tellement lié à cette ville et pour plusieurs raisons. Le très réputé marché Teen jigeen de Sor (à la descente du pont Faidherbe du coté est) est très animé le jour comme la nuit. Les villageoises de chez nous quittent Gandiol (village de mon enfance) très tôt le matin dès 6 heures pour venir y écouler leurs produits maraichers : tomates, navets, carottes, choux, oignons et j’en oublie…
L’autre raison est que Saint-Louis m’a accueilli pour la première fois un 7 Octobre 2001.Petit villageois, venu de Gandiol avec Maman, je fus admis avec beaucoup d’enjouement de la part des citadins. On me prenait par le bras pendant mes premiers pas vers le Collège d’Enseignement Moyen Abdoulaye Mar Diop, sis au Nord de l’Ile. C’est en 2007 seulement que j’ai pris congé de Ndar Guedj (autre nom) pour aller subir mes cours de terminale au Lycée de Ngaye Méckhé (Réf : Une semaine à Ngaye Méckhé)
Quand cette ville s’enrhume, c’est le petit Ousmane Gueye qui éternue. C’est dire que Saint-Louis du Sénégal habite en moi. Ainsi, quand les inondations pervertissent le charme de la ville et quand les travaux sur le pont Faidherbe ralentissent parfois la circulation (j’y reviendrai), mon chagrin n’ira que crescendo. En témoigne cette hideuse photo des sales eaux de l’hivernage dernière. Quoique les gens fassent pour sauver notre ville, cela en vaudrait vraiment la chandelle.